Vous le savez, les vénitiens ont une prédilection pour les polémiques, et cela nous ravis car c’est, pour nous, à chaque fois, des sujets pour des articles un peu plus "croustillants" que vous appréciez.
Les dernières polémiques à propos du Carnaval qui va commencer dans quelques semaines, sont :
A propos de l’utilisation de l’Arsenale par le Carnaval, qu’ils vivent comme une tentative de privatisation de cet espace vénitien, au profit exclusif de Pietro Rosa Salva et sa clique (voir dans notre page Olia & Klod Venexiani).
La seconde polémique, récurrente chaque année, vient d’être relancée avec un des nouveaux index du site officiel du Carnaval de Venise.
Monica Manin a publié dans La Voce di Venezia un pamphlet qui ravit les vénitiens et ravive leur guerre contre ce carnaval qu’on leur a volé.
Voici une traduction assez libre de cet article qui plaît tant à Venise :
"Le Carnaval de Venise porte avec lui une diatribe intrinsèque : depuis des années il est accusé de mettre en scène un festival uniquement fait pour attirer toujours plus de touristes à une époque où le tourisme d’hivers se fait plus discret, et apporter une atmosphère oppressante qui empêchent la ville et ses habitants de respirer.
L’activité touristique est devenue une sorte de monoculture économique dominante, qui a réinventé un artisanat spécifique et qui considère le tissus social des résidents comme une nuisance. Cela fait partie désormais du bagage de chaque vénitien qui doit même, désormais, constamment lutter avec l’administration pour, simplement, continuer à vivre dans sa ville.
Mais quand, désormais, les organisateurs et les administrateurs avouent, sur leur site officiel, qu’ils travaillent exclusivement pour les touristes, cela signifie qu’ils estiment ne plus avoir besoin de sauver les apparences, et qu’ils sont arrivés à un point où ils estiment que Venise leur appartient.
Désolés, chers vénitiens, mais le programme du Carnaval n’est pas pour vous !
En fin de compte, il s’agit de la confirmation de ce que criaient les vénitiens depuis des années, le Carnaval est devenu une occasion de vendre des forfaits, au profit d’une seule et unique organisation avec l’aval des autorités locales. La privatisation de la piazza ou de lieux historiques, la main mise sur les fêtes données dans des palais privés sont la partie la plus visible de cette privatisation de Venise pour des intérêts privés plus ou moins occultes.
Aux vénitiens, il ne reste que les désagréments, les rues encombrées, les ordures, et les effluves de liquides corporels qui envahissent les calli de la ville.
Au professeur Rampello, les vénitiens adressent un message :
il Carnevale di Venezia nasce attorno al 1100 come periodo legato ai divertimenti pubblici. Era il periodo ritenuto più importante per i veneziani, per la gente. Era l’unico periodo dell’anno in cui i cittadini potevano festeggiare risollevando il morale dalle stringenti norme della Repubblica di Venezia, secondo il modello ‘panem et circenses’. Agli abitanti di Venezia, soprattutto ai più umili, veniva concesso un periodo dedicato al divertimento e ai festeggiamenti, in cui, attraverso l’anonimato di maschere e costumi veniva concessa la burla anche ai danni di autorità e aristocrazia.
Le Carnaval de Venise à été fondé vers 1100 et a toujours été un divertissement public, considéré comme le plus important pour les vénitiens, pour le peuple. C’était le seul moment de l’année où les habitants de la ville peuvent oublier leurs soucis et célébrer ensemble la vie, selon le modèle du "pain des des jeux". Pour les habitants de Venise, en particulier pour les plus humbles, c’était une période d’amusement et de fête qui leur était accordée, sous l’anonymat du masque qui leur permettait, même, de plaisanter au détriment de l’aristocratie.
A voi che affermate sempre pubblicamente che lavorate nel rispetto delle tradizioni storiche vorrei chedere: di quello spirito e di quelle premesse, nel ‘programma quotidiano ed informazioni utili per il turista’ quanto è rimasto?
Pour vous, qui avez toujours affirmé publiquement, votre respect de l’histoire de Venise et de ses traditions, que reste’il de tout cela dans votre programme quotidien et vos informations pour les touristes ?
Lire l’article original de Monica Manin.