Samedi soir, Jean-Luc Mélenchon était à l'émission de Laurent Ruquier sur la 2. Emission qu'il affectionne puisqu'il y est régulièrement invité. Il a d'ailluers parfaitement joué sa partition d'excellent tribun et de politique de haut vol qu'il est, à tel point que l'émission, grâce à sa présence a battu un nouveau record d'audience.
Comme d'habitude, Jean-Luc Mélenchon a décliné ses arguments contre la dérive droitière de l'exécutif et a fait l'argumentaire de son idée phare sur l'économie de la mer. Mais il est un évènement d'importance qui pourtant est resté lettre morte, du moins dans les médias de gauche : il semblerait que la position européenne du parti de gauche soit en train d'évoluer sensiblement.
En effet, alors que Mme Polony lui demanderait ce qu'il ferait face à Angela Merkel sur le plan de la politique menée par l'Union Européenne, Jean-Luc Mélenchon lui a d'abord fait la réponse attendue, c'est à dire qu'il s'opposerait à la chancelière allemande et lui proposerait une autre voie impliquant un rôle accrue de la banque centrale européenne et une vraie politique de redistribution. Jusque là, pas de surprise, c'est quand Mme Polony lui a demandé ce qu'il ferait en cas de refus prévisible de Mme Merkel qu'elle est venue. La réponse de Jean-Luc Mélenchon a alors été de dire qu'il se tournerait la démocratie et interrogerait le peuple français pour savoir si celui-ci l'autorisait à désobéir à l'Union Européenne, et donc à mener une autre politique.
Autrement dit, il s'agit là d'un premier pas vers la possibilité d'une sortie de l'Euro ! Il était temps que la gauche se réapproprie enfin ce sujet qu'elle a trop longtemps laissé au seul Front National. Oui, il faut sortir de l'Euro qui dans l'état actuel des choses nous enferme dans une politique qui nous mène dans le mur, mais il faut en sortir pour faire une vraie politique de gauche, sociale, redistributrice. Peu à peu le Parti de gauche y vient. Tout n'est pas encore clair, mais tôt ou tard ils finiront par défendre cette position. Mais le temps presse, car pendant ce temps, le Front National engrange.