C’était l’an dernier, des pioupious de seconde, lycéens pas encore bien dégrossis : comprendre, en ce contexte précis, lycéens pas bien amarinés. Selon trois ou quatre d’entre eux, un fleuve en crue était un fleuve qui sortait de son nid. Mignon. Et surtout, ils étaient sûrs que la Garonne ne faisait jamais partie de la bande des sauvages qui s’échappent du nid. Pardon : du lit. Pas possible. Pas chez nous. Pas ici. Et pourtant, quand l’amont apporte plus de flotte que le nid/lit ne peut en contenir et que, dans le même temps, fond d’estuaire aidant, on goûte au plaisir de la marée, voilà ce qui peut arriver par fort coefficient (114 hier soir, 113 ce matin). Les photos ci-dessous ont été prises ce matin à Bordeaux, en rive gauche, sur le coup de 9 h, alors que la marée descendante venait tout juste de s’amorcer :
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