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La Ferme de la Terreur

Publié le 02 février 2014 par Olivier Walmacq

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genre: épouvante, horreur (interdit aux - 12 ans)
Année: 1981
durée: 1h40

l'histoire: Trois copains d'une banlieue ordinaire traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'Abdel Ichah par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire     

la critique d'Alice In Oliver:

Après des films aussi violents, chocs et percutants que La Dernière Maison sur la Gauche et La Colline A des Yeux, Wes Craven tient à signer des films plus "grand public". Déjà, le cinéaste a calmé la tendance avec le minable L'Eté de la Peur.
La Ferme de la Terreur, de son titre original, Deadly Blessing, et sorti en 1981, se situe dans cette tendance, mais se révèle largement supérieur à L'Eté de la Peur, sans être génial pour autant. Au niveau de la distribution, le film réunit Maren Jensen, Sharon Stone (encore méconnue à l'époque), Jeff East, Douglas Barr, Lisa Hartman, Ernest Borgnine et Michael Berryman.

Au moment de sa sortie, La Ferme de la Terreur recueillera de nombreuses critiques négatives. Les fans de Wes Craven ne reconnaissent plus le réalisateur de La Dernière Maison sur la Gauche, qui signe ici un film d'épouvante assez traditionnel.
Pour l'anecdote, Ernest Borgnine sera nommé dans la catégorie du pire second rôle masculin lors des Razzie Awards. C'est franchement exagéré. A la rigueur, c'est presque lui qui s'en sort le mieux parmi le casting. La Ferme de la Terreur est-il aussi catastrophique qu'il en a l'air ?

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Encore une fois, ce cru de Wes Craven se laisse regarder sans déplaisir. C'est une oeuvre mineure dans la filmographie du réalisateur, mais pas un mauvais film non plus. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
À la suite de la mort suspecte de son mari, Martha Schmidt devient témoin de phénomènes de plus en plus inexpliqués et effrayants. Il est vrai qu'à proximité de chez elle s'est installée une étrange communauté religieuse: les Hittites.

Ces derniers vivent en autarcie et refusent toute technologie moderne car ils y voient à la place des manifestations du Démon. En vérité, le scénario de La Ferme de la Terreur possède un véritable potentiel. En effet, Wes Craven s'inspire de sa propre jeunesse.
Lui aussi a grandi dans une communauté religieuse ou plutôt sectaire. Clairement, les sectes, leurs tabous et leurs interdits (surtout en matière de sexualité) en prennent pour leur grade. Wes Craven décrit également un intégrisme religieux qui s'est installé dans une petite communauté oubliée de tous.

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Le cinéaste a bien l'intention de régler ses comptes avec cette idéologie limite fascisante, maintenant et contrôlant les individus essentiellement par la peur. Hélas, les bonnes intentions s'arrêtent bien là. Le film souffre d'une certaine lenteur.
Il faudra donc patienter un long moment avant d'assister au premier meurtre. Néanmoins, par certains aspects, La Ferme de la Terreur est loin d'être totalement inintéressant. Certaines séquences du film restent tout de même efficaces.
Déjà, on reconnaît ici et là plusieurs scènes qui inspireront les futurs grands classiques de Wes Craven, notamment Les Griffes de la Nuit et Scream.
Plus qu'un film d'horreur, La Ferme de la Terreur s'apparente davantage à un giallo se déroulant chez les bouseux.
Malheureusement, les principaux protagonistes ne présentent pas un grand intérêt. A la rigueur, et comme je l'ai déjà souligné, seul Ernest Borgnine tire son épingle du jeu. En résumé, La Ferme de la Terreur se suit avec un ennui poli.
L'expression "ni bon ni mauvais" convient parfaitement à ce film mineur (je sais, je me répète) de Wes Craven.

Note: 09/20


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