de Gilbert Abas
Si tous les États du monde entretiennent des services spéciaux, c'est pour pouvoir faire des opérations spéciales, c'est pour pouvoir s'affranchir de la légalité et des engagements internationaux ». Cette déclaration de l'ex-responsable de la DGSE, Alain Chouet, est très explicite ! Lorsqu'il surenchérit avec la révélation suivante: « Notre job était de présenter aux politiques la gamme complète des possibilités d'intervention, jusqu'à l'élimination physique si nécessaire », on comprend pourquoi la Ve république a pu être le terreau idéal des « coups tordus » effectués éventuellement par les services secrets français tels que DGSE, DRM, DPSD, DCRI (ex DST et RG) et DNRED.
La « main rouge », constituée de policiers, d'anciens militaires et de voyous, était devenue la machine à tuer des services secrets français, le bras armé clandestin de l'État, destiné à éliminer toutes tentatives de contre-pouvoir.
Éditions COËTQUEN