Combien de ports pourtant, et dans ces ports
combien de portes, t’accueillant peut-être.
Combien de fenêtres
d’où l’on voit ta vie et ton effort.
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Combien de grains ailés de l’avenir
qui, transportés au gré de la tempête,
un tendre jour de fête
verront leur floraison t’appartenir.
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Combien de vies qui toujours se répondent ;
et par l’essor que prend ta propre vie
en étant de ce monde,
quel gros néant à jamais compromis.
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Rainer Maria RILKE, Vergers suivi d’autres poèmes français, Poésie/Gallimard, 1978
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Un poème de Rilke qui m’a parlé parmi d’autres, au hasard des pages… qui a évoqué aussi le roman en cours (Toutes ces vies qu’on abandonne) et un petit clin d’oeil à la semaine allemande qui devrait s’ouvrir chez Marilyne.
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