Lundi soir, fraîche soirée de janvier, nous avons rendez-vous au 79 rue Quincampoix, dans le 3ème arrondissement de Paris, à l’AntiCafé. L’Anticafé? Un lieu cool, où l’on peut bosser tout en ayant un accès illimité à la wifi, imprimante, snacks, boissons en tout genre m’a-t’on dit, un endroit aux antipodes du café traditionnel. Alors forcément, j’ai voulu en savoir plus.
A peine entré, on se sent immédiatement à l’aise. Nicolas, responsable de la communication de l’AntiCafé est chargé de répondre à mes questions.L’interview peut commencer.
Union Street: Tout d’abord, pourquoi le nom AntiCafé?
Nicolas: Déjà parce-qu’il se distingue des cafés traditionnels. Ici le concept est très simple, on paye au temps et on consomme à volonté pendant le temps imparti. C’est un concept très répandu en Russie et en Ukraine. En fait le nom AntiCafé est la traduction française de Ziberflat, son homologue russe.
US: Comment ça marche l’AntiCafé? Quels sont vos tarifs?
Nicolas: On peut venir ici pour travailler seul ou à plusieurs, il y a différents espaces selon les envies de chacun. Comme je viens de le dire, chacun paye au temps et consomme à volonté pendant ce temps là. C’est à dire 4 euros par personne pour une heure, 3 euros par heure supplémentaire, 14 euros la journée entière. Il est également possible de payer 200 euros pour un mois entier. Pendant ce temps là, vous disposez du comptoir en libre service: café, thé, snacks et autres sont à volonté, mais vous êtes aussi libres de ramener votre propre collation. Vous avez également accès au wifi à très haut débit, à notre imprimante, scanner, et projecteur. Vous pouvez emprunter des livres ou jouer aux jeux de société. En fait il y a un très grand nombre de possibilités ici, on peut à la fois travailler et se détendre. Les gens sont contents du rapport qualité-prix.
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« Le concept est simple, on paye au temps et on consomme à volonté pendant le temps imparti. »
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US: Quand et comment est né l’AntiCafé?
Nicolas: C’était il y a 8 mois maintenant. Leonid Goncharov, le fondateur d’origine ukrainienne, est venu en France pour faire ses études dans une école de commerce. C’est alors qu’il a constaté le manque cruel d’espaces pour travailler sur ses projets étudiants ou même se réunir entre amis sans pour autant aller dans un bar. Il a alors décidé de lancer l’AntiCafé dans le cadre d’un projet étudiant d’entrepreneuriat. Et ainsi d’adapter à Paris ce concept très répandu dans son pays natal. C’est un lieu à mi chemin entre la bibliothèque et le café traditionnel: moins contraignant et plus chaleureux que la première, mois bruyant et plus adapté pour travailler qu’un café traditionnel.
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« C’est un lieu à mi-chemin entre la bibliothèque et le café traditionnel.»
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US: Pouvez-vous nous présenter l’équipe?
Nicolas: Alors tout d’abord Leonid, en tant que fondateur a un œil sur tous les domaines. Le reste de l’équipe compte une dizaine de personnes, chacune réparties entre les différents domaines. 8 s’occupent de l’accueil et sont directement sur le terrain. Deux autres plutôt sur la partie gestion: d’un côté la logistique et de l’autre tout ce qui concerne les partenariats, communication, événements. Notre équipe est très jeune et internationale. Sur les 10 il y a des italiens, péruviens, ukrainiens, libanais, et peu de français. Nous sommes tous en sortie d’études mais nos profils sont très diversifiés.
US: Concernant le design de l’AntiCafé, quelle ambiance avez vous souhaité créer?
Nicolas: L’idée est vraiment que les gens se sentent comme chez eux. C’est par exemple pourquoi les espaces sont modulables, on peut adapter l’espace selon ses besoins, déplacer les tables, travailler à plusieurs au rez de chaussée ou individuellement et dans le calme au sous-sol. Autre exemple, il y a des plaids en libre accès. Chacun doit pouvoir se sentir à l’aise et vraiment comme chez soi.
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« L’idée est vraiment que les gens se sentent comme chez eux.»
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US: J’ai cru comprendre que vous avez une programmation très diversifiée?
Nicolas: Oui, il y a deux dimensions dans notre programmation: l’une pro et l’autre plus détente. Concernant la programmation professionnelle, il y a chaque jeudi (à 15h30) une permanence d’experts comptables. C’est absolument gratuit et accessible à tout. Nous organisons aussi d’autres permanences thématiques sur des questions comme la communication ou encore le marketing par exemple.
Mais on a également une programmation plus détente avec des événements culturels assez divers lors de soirée hebdomadaire. On a (entre autres) fait un Blind test géant sur les musiques de film avec partenariat avec Cinézic, ou encore un vide dressing dans la cave, mais également une soirée de dégustation big testing. C’est très diversifié et c’est vraiment ce que l’on souhaite.
Enfin, en ce qui concerne la programmation culturelle il y a une exposition temporaire, renouvelés tous les deux mois. Le choix de la programmation est très informel pour l’instant, nous avons lancé un appel à projet pour ceux qui seraient intéressés. Ou sinon on pense demander aux habitués leurs préférences. Notre objectif est de développer l’axe culturel et en même temps améliorer l’espace.
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« Il y a deux dimensions dans notre programmation: l’une pro et l’autre détente. »
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US: A quel public s’adresse l’AntiCafé? Quelles sont les heures d’affluence?
Nicolas: Notre public est vraiment très diversifié même si le coeur de cible reste assez jeune, autour des 20-35 ans. Au fil de la journée le public change: le matin ce sont des gens en costar-cravate qui ont privatisé une partie du lieu pour une réunion. Puis au coursde la journée ils laissent place aux étudiants qui investissent. Il y a également pas mal de travailleurs indépendants. En général le matin est assez calme et on observe un pic de fréquentation dans l’après midi, voir dans la soirée.
Mais les gens ne viennent pas que pour le travail. Pour l’anecdote, on a par exemple été recensés sur un site d’amateurs de thé.
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« Au fil de la journée, le public change. »
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US: Pour finir, pouvez-vous nous donner 5 bonnes raisons de venir à l’AntiCafé?
Nicolas: On peut faire comme chez soi. /On peut se servir soi même et ouvrir le frigo. /On paye au temps. / Nous sommes les seuls dans Paris et à deux pas de Beaubourg. /La wifi est rapide, ne saute pas et il y a même des prises électriques.
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