Paris Face Cachée 3ème édition
Après avoir découvert l’abri anti-aérien à Berlin dans le quartier de Gesundbrunnen il y a tout juste un mois, c’est avec impatience, que j’ai découvert le bunker qui se trouve sous la Gare de l’Est. Titillant la curiosité avec son accès difficile et bien gardé, ainsi que ces ouvertures très exceptionnelles.
C’est juste entre les voies 3 et 4 que nous avions rendez-vous pour la visite organisée avec le personnel de la Communication de la Gare de l’Est pour la 3ème édition de Paris Face Cachée, parce que précisément c’est sous ces voies que se trouve le bunker.
Avec un intérêt difficile à dissimuler, je découvris le chemin vers le bunker, sous la gare. Avec précaution, nous pénétrons derrière une porte grillagée, en prenant soin à la course rapide de certains chariots d’approvisionnement qui viennent livrer la gare.
La porte s’ouvre alors et laisse percevoir une très longue galerie garnie de cables et où perlent par endroits, l’humidité. Au bout du couloir, le sol est légèrement inondé d’ailleurs. Dans ce bunker en béton de 120 m carrés, il fait 15 degrés été comme hiver.
Nous nous engageons dans l’escalier qui monte vers les 3 pièces que nous allons visiter.
La première est la salle de contrôle ou poste de régulation. Lorsque le bunker fut construit le 20 juillet 1939, c’est d’ici que sont ordonné les départs de trains, étant relié aux autres gares et aux postes 1 et 2 de la Gare de l’Est. Sur les tables, on discerne des plans énigmatiques.
Les trois pièces principales sont séparées par de lourdes portes hermétiques dites anti-souffle destinées à protéger les 70 personnes que le bunker pouvait contenir, des attaques aux gaz. La population avait en effet beaucoup souffert de cela pendant la première guerre mondiale et nombreux ont été les soldats qui sont revenus de la guerre profondément brulés. Les portes sont alors posées par la Société des coffres forts Bauche qui prend soin de séparer les pièces par des sas.
Le bunker semble en si bon état que l’on a du mal à imaginer qu’il n’ait pas servi. Si sa construction a commencé au début de la Seconde Guerre Mondiale, elle fut stoppée par la suite, pour n’être reprise par les allemands pendant l’Occupation, qui l’achèvent le 30 mars 1941. Cela explique ainsi certaines inscriptions de l’époque en allemand, et font penser qu’il s’agissait même de l’Etat Major Allemand.
Nous nous dirigeons vers la salle des machines (en passant devant des toilettes), où nous allons découvrir un système qui semble intact.
Enfin la salle de communication, montre les liaisons téléphoniques possibles avec les autres gares comme il est possible de décrypter sur les médaillons pendus aux fils électriques (nous remarquons d’ailleurs que ceux-ci sont gainés de coton).
La lourde porte donne un aperçu de l’étanchéité des lieux et cloture la visite. Un instant suspendu, qui ramène à une période poignante de l’histoire, dans un lieu qui est resté quasi intact.
A surveiller la prochaine édition de Paris Face cachée !