Le "gender", comme on l’appelle aussi, n’est en aucun cas une théorie. Ce sont des études transversales, touchant tant la littérature que la biologie ou encore l’histoire et la médecine, qui ont débuté aux États-Unis dans les années 70, pour comprendre la notion de genre.
Il n'a jamais été question de dire qu’un homme n’est pas homme et qu’une femme n’est pas femme, d’un point de vue biologique, mais de comprendre le rôle social des hommes et le rôle social des femmes. Ce n’est donc pas tant l’individu dans sa chair qui est questionné, mais son interaction dans sa vie sociale qui est pesée.
Les "gender studies", à savoir les études du genre, sont donc avant tout, pour les pouvoirs publics et l’éducation nationale, l’occasion de se poser la question du rapport entre les hommes et les femmes dans la société, et surtout de s’interroger sur les mécanismes qui s’évertuent depuis des siècles à imposer l’inégalité comme une fatalité.
Aussi les fantasmes, aussi fascinants soient-ils, sur l’abandon du sexe et sur le brouillage des identités, n’en déplaisent à certains, ne sont pas de mise. ( source :Le Nouvel Observateur)