Paris haute couture 2014...part ii
Publié le 01 février 2014 par Thesistersdiary
@thesisterdiary
Bonjour!
Voici le deuxième et dernier round de notre
Bouchra Jarrar:
Fidèle à elle-même, la créatrice n'a pas besoin de robes de soirée glamour pour aborder les podiums de la haute couture. Ce qui compte ce sont des ensembles pour tous les jours, parfaitement coupés. Toutefois, on pouvait discerner un soupçon de préciosité nouvelle avec les veste rebrodées de plumes colorées et de strass éclatants! Divin!
Maison Martin Margiela:
En observant les défilés couture de la maison, on est, à première vue, toujours décontenancé! Est-ce réellement de la haute couture? Et puis, on regarde de plus près et on se dit que finalement Margiela redonne à la couture son sens artisanal premier: on honore le travail de la main, l'art de rendre beau et élégant ce qui est usé ou inapproprié. La marque a utilisé des textiles d'artiste qui apporte une dimension conceptuelle qui lui est si chère ainsi qu'une valeur patrimoniale indéniable: on parle de Frank Lloyd Wright, Mariano Fortuny.... Et ces masques qui oscillent entre peur et fascination...
Chanel:
Plus Karl Lagerfeld vieillit, plus il semble rajeunir ses créations...On a découvert un univers pop et futuriste qui évoque les années 1960 et leur vision naïve et fantaisiste d'un futur 'Space Age'. Le tout mixé à des robes que n'aurait pas renié Coco dans les années 1930 et des sneakers chicissimes! Une définition juvénile, athlétique et ultra-légère de la haute couture...
Ulyana Sergeenko:
La créatrice russe demeure une débutante et on a donc envie de lui pardonner ses références historiques un tantinet trop explicites et l'inspiration qu'elle a pu trouver chez John Galliano. On admire les superpositions ultra-glamour, les jupes bouffantes chères à Ulyana qui en porte souvent... On suit le parcours d'une héroïne qui semble tout droit sortie de l'age d'or hollywoodien et c'est plutôt séduisant.
Alexandre Vauthier:
Le créateur aime jouer avec les effets de matière et d'embellissement. Il assume son gout provocateur pour le bling et le sexy et en rajoute des tonnes avec des silhouettes qui dévoilent une jambe aguicheuse par ici, un sein qui s'égare par là et des froufrous frangés idéales pour une guerrière amazone des temps modernes.
Zuhair Murad:
Il y a toujours quelque-chose d'un peu caricatural dans les créations de Zuhair Murad. Le créateur semble toujours proposer une version ultra-exagéré des pièces d'Elie Saab. Il y a toujours du trop: trop d'appliqués de fleurs, trop de dentelles, trop de paillettes et trop de cette ceinture dorée qui vient polluer certaines tenues. C'est dommage car nous aimons quand la haute couture est prise au pied de la lettre et nous emmène dans un univers enchanteur mais là ça donne mal à la tête!
Jean Paul Gaultier:
Le créateur aime se faire plaisir avant tout et ça se sent! Il fait fi des tendances ou des attentes des rédactrices mode; lui, ce qu'il veut, c'est nous proposer une mode théâtrale, un spectacle joyeux et original sans aucune prise de tête. le fil directeur était le papillon qui offre des jeux fleuris précieux, des tulles évanescentes ou des découpes magistrales en ailes de papillon. On retrouve le Jean Paul Gaultier qu'on aime tant.
Viktor & Rolf:
Le duo a souhaité faire un pied de nez à la couture qui a leurs yeux ne sert qu'à faire vendre du parfum. Ils ont donc appliqué cette leçon de marketing au pied de la lettre en proposant un défilé honorant leur prochain parfum, Bonbon. Avec son iconographie de danseuse, ils ont donc proposé des silhouettes toutes plutôt ressemblantes jouant sur le trompe l’œil entre peau, latex, tutu et tatous sans grand intérêt. Une ironie conceptuelle intéressante mais une déception esthétique!
Valentino:
Aaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh! Voilà tout ce qu'on aurait envie de dire au sujet du défilé de la maison. Faut-il encore une fois répéter à quel point on aime à la folie les créations de Valentino (c'est pour ça qu'on a mis plus d'images) ! Nous avons regardé en boucle les images de ce défilé à la limite de la perfection (on ne dirait pas parfait pour pas en faire des tonnes non plus même si on en crève d'envie!). L'inspiration résidait dans les opéras et leurs héroïnes et ça donnait La Traviata imprimé sur une tulle délicate. On a aussi repéré une ménagerie byzantine, des tableaux romantiques, des silhouettes quasi-médiévales et on a cru percevoir l'élégance d'une Maria Callas dans les pièces unies sombres. Un rêve éveillé...
Et voici les robes de mariée parce que c'est la tradition quand même!
Chanel, Alexis Mabille, Elie Saab, Zuhair Murad, Christian Dior, Schiaparelli, Jean Paul Gaultier
Bises!