Chronique : Parce que c’était lui

Le Théâtre du Petit Montparnasse accueil actuellement la pièce Parce que c’était lui, écrite et mise en scène par Jean-Claude Idée.

L’histoire se passe en 1588. Alors que Michel de Montaigne est à Paris dans son petit appartement pour écrire le 3^ème volet de ses Essais, il est dérangé par la jeune Marie de Gournay.

Celle-ci a lu avec passion et apprécié les deux premiers volumes et elle veut, en toute simplicité, offrir son amour et ses services à l’auteur. Une autre idée se cache également derrière sa tête, elle veut avoir la réponse à la question qui la dévore : Pourquoi avoir trahi La Boétie ?

Montaigne avait promis à son grand ami de publier son Discours sur la Servitude Volontaire, hors, il a dilué ce texte dans ses Essais en le dénaturant totalement.

Une fois la question posée, Montaigne voit apparaître le fantôme de son ami et celui-ci ne le quittera plus, tant que lui non plus n’aura pas eu la réponse. Vont s’en suivre des conversations enragées entre les deux penseurs qui reprendront chacun leur théorie sur la vie devant nos yeux.

Dans le même temps, Montaigne est impliqué dans la guerre de religions se devant de faire l’émissaire secret tantôt pour Catherine de Médicis, tantôt pour Henri III.

Devant toutes ces machinations auxquelles il assiste, toujours aidé de sa fidèle Marie, qui est devenue sa fille d’alliance, Montaigne pourrait avoir envie de changer d’opinion et de rejoindre celle de La Boétie, ou non.

Nous vous laisserons découvrir le final de cette pièce quelque peu philosophique mais tout de même accessible à tous. La mise en scène est minimaliste, sans doute pour ne pas nous détourner du texte qu’il faut bien suivre.

Les comédiens Emmanuel Dechartre (Montaigne), Adrien Melin (La Boétie) et Katia Miran (Marie) sont tous très bons et arrivent sans problème à capter votre attention et à vous plonger dans leur monde.

Parce que c’était lui est une pièce agréable qui ose proposer quelque chose de différent dans l’offre théâtrale actuelle et elle mérite qu’on en parle.

Parce que c’était lui, Théâtre du Petit Montparnasse, du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 15h, jusqu’au 2 mars inclus.