1er février Rédaction C'est l'hiver gris. Le ciel est plombé la voiture aussi : quatre paires de skis et de moon boots, les chaussures, nous les avons aux pieds pour gagner de la place, le casse-croûte les couvertures et enfin quatre mâles, bien décidés à affronter les aléas de la saison sur les pentes neigeuses. Direction le Vercors. La plaine de l'Isère est verte comme aux plus beaux jours d'avril. Soudain, la route se cabre. A la borne 900m (d'altitude) la route est sèche comme biscotte qui n'aurait pas reçu son content de margarine oméga 3. C'est arrivés au dernier village que l'espoir renaît. 1011m, un fin crachin descend sur la route taillée dans le granit, des ouvriers du siècle dernier se sont tués à la tailler dans la roche pour que nous puissions skier. Le crachin, là-haut, c'est de la neige, avance mon grand frère dans un silence bercé par les six cylindres crachant joyeusement du CO2 sur l'asphalte. On sort des gorges, de neige point. On arrive à la station, 1500m, le délicieux carillon des perches rentrant au bercail est remplacé par les clarines, les vaches paissent. En février. Et les trois cents voitures, furax, demi tournent une à une en crachant leur CO2. Réchauffement de la planète, on aurait dû s'informer dit beau-papa.
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