Un gouvernement, pour solidariser son peuple autour d’un système de croyances, fabrique des héros et établit des mythes fondateurs. Afin de légitimer son pouvoir, il lui est aussi vital de déterminer l’ennemi qui soit susceptible de le mettre en péril. En effet, c’est l’ennemi qui définit l’identité de la communauté pour qu’elle puisse s’établir dans la durée; c’est la volonté du pouvoir en place de le combattre qui est la garantie de la paix. Pierre Conesa, ancien membre du ministère de la Défense, démontre que tout système politique, dictatorial ou démocratique, éprouve un besoin vital d’avoir un ennemi héréditaire pour justifier son existence et sa violence. D’ailleurs, que la menace existe ou non est de moindre importance. Si elle est réelle, la propagande s’attachera à en exagérer l’importance pour la rendre crédible. Si elle n’existe pas, il suffira de la faire préexister : fabriquer un ennemi est aussi simple à faire… que nécessaire de détruire. Faire la guerre est donc un déterminisme : elle « est la continuation de la politique par d’autres moyens », selon Clausewitz. Finalement, la guerre est en quelque sorte la métamorphose de la vie humaine en une Histoire de l’Humanité - qui est, Dieu mis à part, le plus beau mythe que l'homme ait imaginé. David Jarousseau
Un gouvernement, pour solidariser son peuple autour d’un système de croyances, fabrique des héros et établit des mythes fondateurs. Afin de légitimer son pouvoir, il lui est aussi vital de déterminer l’ennemi qui soit susceptible de le mettre en péril. En effet, c’est l’ennemi qui définit l’identité de la communauté pour qu’elle puisse s’établir dans la durée; c’est la volonté du pouvoir en place de le combattre qui est la garantie de la paix. Pierre Conesa, ancien membre du ministère de la Défense, démontre que tout système politique, dictatorial ou démocratique, éprouve un besoin vital d’avoir un ennemi héréditaire pour justifier son existence et sa violence. D’ailleurs, que la menace existe ou non est de moindre importance. Si elle est réelle, la propagande s’attachera à en exagérer l’importance pour la rendre crédible. Si elle n’existe pas, il suffira de la faire préexister : fabriquer un ennemi est aussi simple à faire… que nécessaire de détruire. Faire la guerre est donc un déterminisme : elle « est la continuation de la politique par d’autres moyens », selon Clausewitz. Finalement, la guerre est en quelque sorte la métamorphose de la vie humaine en une Histoire de l’Humanité - qui est, Dieu mis à part, le plus beau mythe que l'homme ait imaginé. David Jarousseau