Depuis quelques semaines, la Centrafrique est dirigée par une femme, Catherine Samba-Pazza. Une première dans son histoire récente. Cette dernière arrive à un moment où ce pays fait l’expérience de l’apocalypse. D’une tragédie qui le défigure, qui le rend méconnaissable, qui l’éloigne de la civilisation.
Trop de morts, là-bas. Trop de déplacés, là-bas.
S’il y a un vœu à formuler pour la nouvelle présidente de transition : c’est qu’elle réussisse à pacifier cet état déliquescent, à imposer une stratégie persuasive et redoutable qui poussera les principaux belligérants (les ex-Sélékas et les milices anti-balakas) à déposer les armes. Pour cela, elle devra être aidée par tous, par toutes les bonnes volontés. Qu’elles soient africaines ou occidentales. L’Union européenne a déjà annoncé l’envoi de 500 soldats, qui viendront renforcer le contingent français et les troupes venues d'Afrique.
C’est bien, mais pas suffisant, d’après les experts. On estime qu’il faudra un total de 10.000 militaires pour que soit mis en route, et de façon complète, le processus de pacification.
Oui, la paix construit, or la guerre détruit.
Guillaume Camara