Les chercheurs de l’Université de Milan-Bicocca (Italie), de l’Institut Karolinska (Stockholm) et de l’École de médecine Icahn – Mount Sinai (New York) rappellent que de précédentes études avaient déjà associé la consommation d’alcool avec un risque accru de coups de soleil et estimé qu’environ 18% de tous les cas de brûlures au soleil chez les adultes américains étaient imputables à la consommation d’alcool. Leur analyse qui a porté sur les données de 16 autres études portant au total sur 6.200 patients atteints de mélanome, révèle que,
· une consommation faible, de moins d’un verre par jour (<12.5g d’alcool) est associée à un risque accru de cancer de la peau de 10%,
· la consommation d’une boisson alcoolisée ou plus par jour, augmente le risque de 18%,
· la consommation de plus de 4 cocktails par jour, augmente le risque de cancer de la peau de 55%.
L’explication suggérée est l’action d’une substance chimique produite par le métabolisme de l’alcool, l’acétaldéhyde, qui agirait comme un photosensibilisateur en augmentant la sensibilité de la peau à la lumière, et favoriserait ainsi les lésions cellulaires. Par ailleurs, la combinaison de l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) et de l’alcool pourrait altérer notre capacité à produire une réponse immunitaire normale, explique le Dr Eva Negri, co-auteur de l’étude. Enfin, c’est aussi un petit rappel tout simple sur la protection solaire, que l’on peut négliger, sous l’influence de l’alcool.
Source: British Journal of Dermatology 2014 Alcohol drinking and cutaneous melanoma risk – A systematic review and dose-risk meta-analysis (à paraître) (Visuel © Alliance – Fotolia.com)
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