Angoulême 2014 – Jour 2 : Gus Bofa, l’adieu aux armes

Par Casedepart @_NicolasAlbert

Gus Bofa, l’adieu aux armes est une exposition visible au premier étage du Vaisseau Moebius. Pour célèbrer les 100 ans de la Première Guerre Mondiale, les organisateurs du Festival ont eu la bonne idée de coupler cette magnifique exposition avec celle de Tardi.

Gus Bofa est né à la fin du XIXe siècle, fils et petit-fils de militaire, Gustave Blanchot est déjà un affichiste et un publiciste à succès quand il est mobilisé au front en 1914. Au bout de quelques mois, il est grièvement blessé à la jambe mais refuse d’être amputé. C’est depuis son lit d’hôpital qu’il est invité à collaborer à La Baïonnette un hebdomadaire satirique qui donne de la France en guerre une image « toujours familiale et de bon goût ». Bofa y dessine une guerre réinventée, transposée par une fantaisie souvent macabre, et y consacre une place naturellement importante aux mutilés de guerre.

C’est à partir de 1915 qu’il travaille pour La Baïonette. Dans l’exposition, le visiteur pourra admirer de grandes reproductions des unes du journal, en format affiche : Les Britanniques ou Nos amis les Russes. Il pourra déambuler devant les dessins de Gus Bofo regroupés par thématiques : Le rêve du général, Le soldat débrouillard, La grande farce, Matin de guerre, Le jeu de la tranchée, En attendant la guerre prochaine, Le glorieux blessé (Bofa sera réformé en février 1916 pour impotence complète de son genou droit, il recevra une pension d’invalidité pour ce fait de guerre). Avec les illustrations, de nombreux textes tirées d’entretiens de l’auteur permettent de mettre en perspective les travaux.