Selon les experts de la société britannique British Petroleum (BP), la Russie devrait garder sa place de premier exportateur mondial de pétrole et de gaz au cours des 20 prochaines années. Les auteurs du rapport « BP Energy Outlook 2035″ estiment que la production de pétrole du pays des tsars devrait poursuivre sa croissance grâce au pétrole de schiste et aux réserves conservées dans les couches profondes des terres. La Russie, qui produit chaque année quelques 523 milliards de tonnes de pétrole, devrait voir son volume de production grimper à 548 milliards d’ici 2035.
« Ce sont des pronostics qui correspondent à la réalité. Ils se basent sur les réserves de Sibérie Orientale et de l’Arctique. Ces prévisions sont confirmées par l’activité de la société BP. L’année dernière, elle est devenue second actionnaire de Rosneft après le gouvernement russe. La société britannique a non seulement confirmé ces pronostics, mais a également investi ses capitaux. Les experts ont raison : si la demande de pétrole dans le monde baisse, la demande de gaz ne diminuera pas. Selon certaines estimations, près d’un tiers des réserves mondiales de gaz appartiennent à la Russie », explique Alexandre Razouvaev, directeur du Département analytique de la société de consulting Alpari.
La Russie effectue actuellement ses premiers pas dans l’exploitation de ses hydrocarbures non conventionnels. Moscou a mis en place des régimes fiscaux avantageux pour inciter les sociétés à se lancer. S’il est pour l’instant difficile d’évaluer les réserves d’hydrocarbures de schiste du pays, les experts de BP tablent sur un volume de production proche des 800.000 barils quotidien d’ici 2035.
Cette étude est publiée quelques jours après un communiqué du pétrolier russe Rosneft, qui annonce une hausse de 11,5% de ses réserves d’hydrocarbures. Ses réserves prouvées de pétrole aurait été revues à la hausse de 7% (25,2 milliards de barils) et celles de gaz naturel de 30% (1.329 milliards de mètres cubes).