Cela fait 8 ans que je le dis et finalement, je m’en accommode très bien maintenant !
Hier soir alors que je me préparais à sortir, Miss A me rappelle que la réunion d’information pour l’entrée en 6è, pour laquelle on a eu le mot mardi soir, débute à 18h15…
Hier soir encore au cours du dîner, Boy parle à son père de la réunion d’information pour la procédure d’orientation et APB mardi prochain à 18h…
Vous savez quoi ? Je ne suis pas allée à cette fichue réunion à l’école primaire et Petit mari et moi n’irons pas non plus à celle prévue au lycée ! Ras le bol !!!
Depuis le mois de septembre, j’ai dû modifier, arranger, décaler, annuler je ne sais combien de fois ma tournée du mardi soir à cause des multiples réunions pour lesquelles nous sommes informés au mieux 5 jours à l’avance ! Pourquoi dans certaines écoles, les équipes arrivent-elles à penser et remettre dès le début d’année un planning annuel (comportant les réunions, dates de vacances, voyages scolaires, stage, examens etc) ? Et pourquoi dans les écoles publiques de quartier ce n’est jamais possible ???
Plus de 17 ans que je suis parent d’élève et là je sature, je n’ai plus de patience ni d’indulgence… Comme la plupart des enseignants aiment nous le rappeler ils sont aussi parents, alors s’ils le sont vraiment ils savent qu’il faut un minimum d’organisation pour pouvoir tout faire !
En fait je les soupçonne de le faire exprès afin qu’il y ait peu de parents présents, peu de parents à voir individuellement et donc peu de temps à accorder et ainsi ils se donnent le beau rôle en gémissant sur l’absentéisme et la démission des parents…
Sauf que moi je sais qu’on peut être un parent absent physiquement mais très présent au quotidien. Je le vérifie à chaque fois que j ‘ai l’impression d’être un courant d’air chez moi. Oui quand j’enchaîne les journées de travail de 7h30 à 21h30, puis que je pars à l’étranger et qu’à mon retour je jongle entre les présentations presse et mon travail, il y a des périodes où je me dis que je suis une « bad mother ». Etrangement, c’est dans ces périodes que mes enfants me prouvent qu’ils sont autonomes et que l’éducation que je leur donne fait ses preuves. Je suis plus au courant et plus présente pour eux que mon mari qui est là physiquement tous les soirs et les week-ends. Pourquoi ? Parce que je sais tout, je vois tout, je sens tout. Je connais leurs petits travers, leurs mensonges, leurs petits arrangements mais ils savent ce qui est important pour moi : leur présence les uns pour les autres, leur sécurité, les devoirs et les repas. Ils gèrent même leurs lessives maintenant mais je dois toujours accepter le ménage peu, mal ou pas fait.
J’envoie la liste des courses et je règle tous les petits problèmes de dernière minute par sms.
J’envoie mon planning de voyage et mes coordonnées à l’étranger par mail.
Je discute le soir via Face time (juste histoire de vérifier sur leurs visages que tout va bien).
J’engueule, je rappelle les règles communes, je fais des mises au point par téléphone.
Petit mari est toujours en copie des messages (sms ou mail) histoire qu’il ne se fasse pas rouler par un des enfants…
Ainsi le cadre est posé.
Et quand je suis là, il y a forcément moins de mails, de sms et on discute à table au dîner (comme hier par exemple) ! Cela permet de revenir sur certains évènements, d’apaiser les rancoeurs frère-soeurs / petits-grands, d’expliquer pourquoi je n’irai pas à telle ou telle réunion afin de ne pas mettre mon enfant en port-à-faux face à des enseignants parfois promptes à la critique.
C’est comme çà que je n’ai pas attendu la réunion pour APB du lycée et que Boy est allé au salon qui avait lieu à La Villette il y a 3 semaines. Il a aussi beaucoup discuté avec sa soeur aînée et fait des recherches sur le site de l’Onisep concernant son orientation après bac.
C’est en discutant dès que je le peux avec mes vieilles copines que je glane les infos pour le passage en 6è de Miss A, que nous avons commencé à remplir le dossier pour une inscription à la LH et que nous ferons parallèlement un dossier pour une classe CHAM.
Mais je suis bien consciente d’être privilégiée et çà m’agace toujours autant de savoir que la plupart des enfants de banlieue n’ont pas cette chance…
Cet article I’m a bad mother… a ete ecrit sur Le journal d'une mère... débordée !.