Et voilà, ce mois2 de ouf s'achève...
Un immense merci à Gabriel pour ce mois génial passé en notre compagnie et celui des blogueurs ayant participé. Merci bien sûr pour sa disponibilité, les réponses ont toujours fusé, malgré un emploi du temps chargé. Merci surtout pour son humour délicieux et les nombreux fous rires qui ont parsemé cette interview fleuve.
Voici les liens pour les parcourir et relire son texte de présentation.
Et maintenant, je lui laisse la parole pour son mot de la fin !
Bon. Là encore, j'aurais pu vous faire la petite bafouille finale, trop cool de vous avoir rencontrés, c'était trop bien, vous êtes super, quelles bonnes questions, blabla. Mais non. Une fois de plus, je vais vous faire profiter en avant-première d'un extrait du Puits des mémoires, T14 : La Malédiction du hareng, page 939. Parce que le suspense vous torture et que je suis bon, au fond.
A la nuit tombée, la ville était déserte. Les veilleurs de la garde, courbés sous les rafales de neige, ne jetèrent pas un regard à cet homme titubant au hasard des rues, sans manteau, hirsute. Mais lorsqu'il vint frapper, de sa main décharnée, à la porte de la poissonnerie, son épouse n'en crut pas ses oreilles.
- Chérie, c'est wam !
- Comment ça ?, glapit la malheureuse en reconnaissant son mari. Mais tu es mort !
- Ouais, je sais, merci. Je suis un zombie, au cas où t'aurais pas remarqué.
La poissonnière resta de glace sous les stalactites.
- Un quoi ?
- Un zombie.
- Connais pas. Ca s'écrit comment ? Avec un e ou sans e ?
- On s'en fout ! T'as pas changé, toi, t'es jamais au courant de rien... D'ailleurs c'est fini, le mois de Gabrimachin ?
- Ben oui, ça vient de se terminer. C'est con, tu serais revenu deux jours plus tôt...
Le poissonnier, livide, gratta une de ses orbites creuses en fronçant ce qui lui restait de sourcils.
- Chier, dit-il. J'aurais bien posé une question.
- A qui ?
C'en était trop. N'y tenant plus, le poissonnier se jeta sur la pauvre femme et la dévora toute crue, en faisant meuuuôaaaaarghhhhhrrr, car il était difficile de dévorer qui que ce soit en disant quelque chose d'intelligible.
Le mois de Gabrilkenatz s'achevait, et avec lui le monde tel qu'on l'avait connu.