Alors que le film « Yves Saint Laurent » est un succès depuis sa sortie! Nous revenons, à notre façon, sur l’image de homme selon Saint Laurent depuis les années 70 à nos jours!
Si Saint Laurent a redonné à la femme toute sa féminité, c’est aussi à l’image de l’homme qu’il s’est affairé depuis les années 70.
Tout le monde se souvient de la photo en noir et blanc signée Jeanloup Sieff en 1971, où Saint Laurent himself pose nu histoire de promouvoir son premier parfum YSL pour Homme.
Ce génie de la mode comprend alors que la provocation est un levier de communication fantastique. Doublement osée, cette campagne marque aussi la mise en avant du créateur jusqu’ici souvent relégué aux ateliers.
Pourtant, dans les années 70, Yves Saint Laurent n’a rien d’exubérant, comme pourront l’être plus tard John Galliano et Jean Paul Gaultier. ou d’une gravure de mode à la manière d’un Tom Ford ou d’un Marc Jacobs.
Sur cette photo il apparaît simple, timide, presque normal. 40 ans avant le tsunami des égéries. Saint Laurent présente l’intérêt du choix de l’homme ( au-delà du simple homme-objet ) dans la promotion du produit.
Depuis, les visages se sont succédé, surfant sur une vague mixant provocation, proximité et décalage. Si l’on oublie le pâle Olivier Martinez au regard de braise et à l’expression trop léchée, le duo de photographes Mert & Marcus était censé souligner la sensualité et l’intensité de la beauté virile de l’acteur.
On retient surtout Vincent Cassel, dès 2009, qui endosse dans La Nuit de l’Homme le rôle d’un séducteur perdu dans la nuit parisienne et ses turbitudes. C’est son charisme, sa gueule cassée, sa virilité et son anticonformisme qui sont ici le sésame de la campagne.
On retient aussi le danseur Benjamin Millepied pour le parfum l’Homme Libre , un hommage à la liberté exprimé par les pas de danse du viril et sensible chorégraphe.
C’est désormais l’acteur américain Garrett Hedlund qui incarne l’image de l’homme Saint Laurent à travers le parfum La Nuit de l’Homme . Un homme naturel et sauvage.
Et que dire de Marylin Manson, « personnage plus-complexe-tu-meurs », avec un perfecto noir dans le cadre du Saint Laurent Music Project pour le prêt-à-porter? Un portrait simple, sans artifice, presque antinomique avec l’image trash du musicien américain… et de Saint Laurent?
Provocation ultime ou simple clin d’oeil?