Sera-t-elle un modèle -comme lors de la révolution orange- ou au contraire, l'histoire se terminera-t-elle par une trahison politique classique ?Ce qui semble avoir joué un rôle majeur dans la nouvelle volte-face du PrésidentIanoukovitchserait moins l'intervention Européenne, encore en cours, que celle des grands oligarques qui semblent « tenir » une proportion importante de membres du parlement et qui craignent pour leurs intérêts économiques.D'après certains organes de presse locaux, ces oligarques, un temps faiseurs de rois ayant permis l'accession de Ianoukovitch, seraient « mécontents » de son clan et de la force qu'il a acquis.Reste à savoir comment jouera « l'acteur de l'ombre » russe, qui n'a aucun intérêt à apparaître comme meneur de jeu d'un éventuel rétablissement de Ianoukovitch, tout en maintenant l'intérêt essentiel de la Russie de voir l'Ukraine intégrée à sa « zone d'influence »Ce qui est le plus digne d'admiration est le courage des ukrainiens pour soutenir leur démocratie, récupérée après tant d'années.L'Europe aurait-elle les moyens -et le courage- de sortir une nouvelle carte de sa manche et trouver un statut permettant de s'assurer un lien privilégié avec l'Ukraine ?Madame Ashton, si habile dans les négociations avec l'Iran, peut-elle aider à dénouer ce « nœud » favorablement à la démocratie et la paix en Europe de l'Est ?©Jorge