Un film de Nicolas Roeg (1974 - Italie, UK) avec Donald Sutherland, Julie Christie, Hillary Mason, Clelia Matania, Massimo Serato, Renato Scarpa
Bizarre et incompréhensible.
L'histoire : John est restaurateur d'art et travaille sur des rénovations à Venise. Il est accompagné par son épouse, qui a du mal à se remettre de la mort de leur petite fille, noyée dans l'étang de leur jardin, et a choisi de le suivre sur ses chantiers pour ne pas rester seule. Elle rencontre deux soeurs énigmatiques, dont l'une est voyante. Elle dit à Laura que se petite fille va bien, qu'elle est heureuse, qu'elle peut se rassurer... Elle raconte aussi que l'enfant voudrait lui parler et qu'il faudrait venir l'accueillir au cours d'une séance de spiritisme. Son mari par contre serait en danger...
Mon avis : Voilà, j'ai encore été piégée par Arte ! Un film de 1974, jamais vu, avec deux acteurs magnifiques et un commentaire enthousiaste : fascinant et troublant... Il paraîtrait même qu'il s'agit de l'un des 100 meilleurs films britanniques. De quoi éveiller ma curiosité !
Ah ouais ?
Premier truc, j'ai trouvé pas très cool cette maman qui suit son mari au bout du monde (ou presque), pour échapper à son traumatisme - soit - mais laissant derrière elle un jeune fils d'une dizaine d'années, qui a assisté à la noyade de sa soeur. En pension, le gosse. La frangine morte, les parents barrés et lui, on s'en fiche. Ca ne m'a pas plu. Mais bon, ça n'engage que moi...
Ensuite, le film se teinte petit à petit d'ésotérisme avec l'histoire de la voyante. Ca pourrait éveiller notre intérêt, sauf que le film dure déjà depuis un mon moment et qu'on est presque sur le point de zapper. Bon, allez, on s'accroche, ça peut devenir palpitant ! Mais on ne comprend pas grand-chose, vu qu'il ne se passe pas grand-chose non plus... A part que tous les personnages entourant le couple (l'hôtelier, le policier, le cardinal...) ont tous des sourires ou des regards mystérieux... comme s'ils étaient tous associés dans un vaste complot autour d'eux. A un moment, on voit la voyante et sa soeur, en train de rire comme des folles, chez elles. On a la sensation qu'elles se moquent de Laura, ravie de la voir croire leurs bobards. Pourquoi tous ces gens sont-ils si bizarres ? Etrange et super agaçant.
Et, le problème, c'est qu'on n'a aucune réponse à nos questions : qui sont ces femmes, qui sont ces personnes visiblement toutes "hostiles" aux deux British, que veulent-ils, et que signifie le dénouement ? Et pourquoi ce titre ? L'original, Don't look now, n'est pas plus clair... J'AI RIEN COMPRIS.
Pour parachever le tout : c'est hyper lent ! Pendant la première heure, il ne se passe quasiment rien. On voit le couple déambuler dans les rues de Venise, à table au restaurant, dans leur hôtel à faire des calins (très longue scène de sexe, un peu incongrue...) ou prendre des douches... Et puis même après, vu qu'on ne pige que couic à ces mystères à la noix qui déboulent d'on ne sait où, ça reste ennuyeux, voire soporifique...
L'ambiance est sinistre. Venise semble tout aussi menaçante que ses habitants. C'est l'hiver, donc c'est pas la fête... c'est gris, c'est froid, et on est très loin de la Venise des cartes postales ! C'est moche, c'est sale, c'est pas attirant. C'est sans doute voulu, mais la ville pourrait intenter un procès aux producteurs, pour mise en danger du tourisme local ! La Venise que j'ai vue moi, récemment, est bien plus jolie, les palais dans leur majorité sont rénovés, les petites places et les canaux secondaires sont propres. Soit ils ont fait d'énormes progrès depuis 1974 ou bien le réalisateur a décidé qu'il haïssait Venise...
En résumé : c'est nul ! Si quelqu'un a compris quelque chose, qu'il me le fasse savoir.
J'en ai marre !!!