Selon l’étude annuelle de PwC (publiée en décembre), la baisse de la production d’électricité en 2012 (étude basée sur les 20 principaux producteurs européens) n’a pas empêché une hausse des émissions de CO2 liées à cette activité (+0,6% pour ces mêmes producteurs).
La production d’électricité a baissé en Europe en 2012 en raison du ralentissement économique. Pourtant les émissions ont augmenté car dans ce contexte de crise, les électriciens font davantage appel aux énergies carbonées. On pense notamment au charbon, combustible très bon marché mais plus polluante des sources d’énergie thermique, dont la consommation a enregistré un rebond en Europe.
Le raccordement de nouvelles installations productrices d’énergie renouvelable n’a pas suffi à inverser cette tendance.
Les énergéticiens français s’en tirent cependant beaucoup mieux. GDF Suez voit ses émissions reculer de 10% en raison du ralentissement de la demande en électricité, notamment celle provenant de ses centrales thermiques au gaz.
EDF, plus important producteur d’électricité du Vieux Continent, affiche un excellent facteur carbone grâce à son mix électrique composé de 95% d’énergie décarbonée (essentiellement nucléaire et hydraulique).
« Cette année encore, de par son important niveau de production et son parc essentiellement nucléaire (peu émetteur de CO2), le groupe EDF contribue de façon très significative à maintenir le facteur carbone moyen européen à des valeurs relativement basses », souligne l’étude.