Le laboratoire de fabrication Net-IKi a quitté Biarne, son petit village jurassien, pour venir jouer les vedettes à Besançon. Le temps de la Journée de l’innovation.
La vache ils ne sont pas en retard à la campagne ! « La machine a son propre langage, il faut donc retranscrre les données dans son langage », Guillaume Beaupellet, l’un des bénévoles du FabLab Net-IKi, s’adresse aux étudiants de l’IUTde Vesoul à l’occasion de la Journée de l’innovation organisée à Témis-Besançon. Devant lui, une imprimante 3D semble fonctionner toute seule. Les étudiants sont en terrain connu, mais quand même impressionnés : « On utilise des logiciels semblables, mais là, c’est retranscrit en pi-ces réelles. On va travailler dans la maintenance, ça pourrait être utile pour remplacer une pièces ».
Contrairement à l’usinage qui consiste à enlever de la matière jusqu’à l’obtention de l’objet désiré, l’impression 3D fonctionne par addition : des buses déposent des couches de matière successives jusqu’à former un objet. Le résultat est saisissant.
Les étudiants observent de près des produits tout frais sortis de l’appareil : une pièce de Lego, l’empreinte d’une mâchoire inférieure. « Tiens, c’est pour toi plus tard », blague un jeune en tendant ce qui ressemble à un dentier à l’un de ses copains.
L’impression 3D gagne les particuliers
La Technique de l’impression 3D existe depuis le milieu des années 1980. Elle est utilisée entre autres dans le secteur de l’automobile, de l’aéronautique pour réaliser des prototypes et mêmes des petites séries. Les architectes et les artistes s’y sont mis à leur tour.
Avec la bisse du prix des imprimantes et l’essor du DIY (Do It Yourself, autrement dit : Faites-le-vous-même), l’impression 3D commence à gagner les particuliers. « Cela permet de lutter contre l’obsolescence programmée », souligne Pascal Minguet, cofondateur du FabLab Net-IKi. Au lieu de jeter, on peut réparer avec la 3D.
Les étudiants pensent déjà à demain. « L’imprimante va sûrement devenir plus petite », prédit Yassine. « Cela va faire comme les ordinateurs, les portables, etc ».
Le laboratoire de fabrication ne s’intéresse pas uniquement à la 3D. Porté par une équipe de bénévoles, il s’est donné comme objectif de réduire les fractures numériques, réunir les compétences et montrer la capacité des zones rurales à innover et avancer.
Actuellement en recherche d’emploi, Guillaume Beaupellet est heureux des liens qu’il a pu établir dans cette association : « C’est un lieu où on peut échanger des connaissances. Il y a ceux qui s’y connaissent en mécanique, ceux qui sont plus axés informatiques, etc. On travaille avec le FabLab de Mulhouse comme avec celui de Neuchâtel. On est le premier FabLab rural de France et on peut échanger avec tous les FabLabs francophones. Toutes les classes sociales sont représentées et on s’intéresse à toutes sortes de sujets » La vache, on dirait qu’ils sont en avance à la campagne !
Pour en savoir plsu : FabLab Net-IKi, 3 rue de l’glise 39290 Biarne
E-mail : [email protected] Site : www.fablab-net-iki.org