Roman - 450 pages
Editions poche 10/18 - 1980
Prix Pulitzer fiction - 1981
Ignatus, jeune homme vaste, imbu de sa personne, en éternel crise d'adolescence, infernal avec sa mère et autoritaire avec n'importe qui, enchaîne les petits boulots alors qu'il s'imagine une toute autre destinée bien plus glorieuse.C'est donc ça ce grand roman, chef d'oeuvre d'après de nombreux lecteurs, classique de la littérature américaine. Un grand BOF pour moi, un ennui quasi constant à cette lecture. Certes l'écriture réserve de beaux clins d'oeil, des formules très drôles, une ironie mordante, des petites répliques jouissives.D'accord, il existe une histoire éditoriale atypique, c'est certain. Mais le récit de cet être se sachant supérieur et éructant sa haine des autres, l'incompréhension éternelle de son entourage, sa vie de pataud gras et difficilement mobile, m'a tout au plus fait sourire
Extrait :"- Ca sent terriblement mauvais ici.
- Bah, à quoi t’attends-tu donc ? Confiné, le corps humain produit certaines odeurs que nous avons tendance à oublier dans cet âge de désodorisants et autres perversions. De fait, je trouve l’atmosphère de cette chambre plutôt réconfortante. Schiller avait besoin pour écrire de l’odeur des pommes qu’il mettait à pourrir dans son bureau. Moi aussi, j’ai mes besoins. Tu te souviendras peut-être que Mark Twain préférait être au lit, dans la position allongée, tandis qu’il composait ses tentatives datées et ennuyeuses que les universitaires d’aujourd’hui affectent de trouver importantes. La vénération de Mark Twain est l’une des racines de la stagnation présente dans la vie intellectuelle."Un roman léger autour d'un personnage atypique, physiquement détestable dans son comportement, mais parfois appréciable par ses intransigeantes réflexions autour de son époque, la vie sociale et professionnelle des années 60's aux Etats-Unis."30 ans après, "La conjuration des imbéciles" est toujours moderne" - Slate.fr