Prédire le risque de diabète beaucoup beaucoup plus tôt, même avant le développement du « pré-diabète », c’est l’objectif de ces chercheurs de l’Université de Tel Aviv (TAU) qui revisitent le fameux dosage de l’A1C ou du taux d’hémoglobine glyquée. Ils montrent ici, sur plus de 10.000 patients, que chaque augmentation de 0,5% dans les niveaux d’A1c juste en deçà et jusqu’à 7%, double le risque de diabète à 8 ans. Autrement dit, même un taux aussi faible que 5,5%, bien en dessous du seuil officiel de diagnostic du diabète (6,5%), correspond à un risque très élevé de diabète à terme. Des données présentées dans l’European Journal of General Practice qui peuvent contribuer à un diagnostic et un traitement plus précoces pour les patients à risque élevé.
Le Dr Nataly Lerner de l’Université de Tel Aviv montre ce simple test sanguin peut prédire le risque de diabète de type 2 beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait.
La glycémie peut être mesurée de plusieurs façons, par lecteur de glycémie par exemple, mais l’évolution des niveaux de glucose dans le sang au fil du temps est plutôt effectuée par dosage de l’hémoglobine glyquée, ou A1c, dans le sang. Lorsque les niveaux de glucose dans le sang sont élevés, le taux d’A1c augmente. A1c est donc le meilleur indice de surveillance du diabète et de contrôle de la glycémie.
L’American Diabetes Association (ADA) a établi à 6,5% le taux indicateur de la maladie, 5,7 et à 6,4% le taux indicateur de prédiabète.
Pour évaluer la capacité du test A1c à dépister le diabète plus tôt chez les patients à risque élevé, les chercheurs ont analysé les données de 10.201 patients et constatent que 22,5% d’entre eux ont développé un diabète dans les 5 à 8 ans.
· Ils constatent aussi que les patients « à » 5,5% d’A1c, donc en dessous du seuil « prédiabète » ont un risque bien plus élevé de diabète à terme, que ceux à % d’A1c<5,5%.
· Chaque augmentation de 0,5% dans les niveaux d’A1c jusqu’à 7% double le risque de développer le diabète.
Le fait que le test A1c puisse évaluer avec précision le risque à un stade précoce n’est pas actuellement reconnu. Pourtant, en combinaison avec les tests d’auto-surveillance, l’identification des autres facteurs de risque, dont les antécédents familiaux, le test pourrait fournir un diagnostic plus précoce. Une démarche qui inciterait aussi à des changements de mode de vie plus précoces.
Source: European Journal of General Practice November 29, 2013 doi:10.3109/13814788.2013.826642 Predicting type 2 diabetes mellitus using haemoglobin A1c: A community-based historic cohort study
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