Stan smith…

QUOI??? Vous n’avez pas votre paire de Stan Smith aux pieds?? QUOI??? Vous ne saviez pas qu’elle faisait son come back?? Car oui, la célèbre chaussure de tennis en cuir blanc perforé et au contrefort vert est à nouveau en vente depuis le 15 janvier, dans le monde entier, après s’être un temps retirée de la compétition. De quoi faire frémir la moustache de l’ancien champion de tennis américain qui donna son nom à la chaussure (pour la petite histoire, la commercialisation de la célèbre tennis, d’abord nommée à partir de 1964 Adidas Robert Haillet, du nom d’un joueur français, a été rebaptisée Stan Smith en 1978 pour rendre hommage à un tennisman américain vainqueur de trois tournois du Grand Chelem :US Open, Roland Garros et Wimbledon) :  il a perçu, depuis son lancement, des royalties sur… 40 millions de paires vendues!

On en trouvait encore çà et là quelques modèles en 2012, mais au compte-gouttes, et la fabrication avait été stoppée en 2011 par la marque. Inattendue, cette interruption avait provoqué la colère des fans de tous âges de la basket vintage. Adulée par Usher, mise en musique par  Jay-Z, la Stan Smith était devenue un symbole de branchitude décontractée plus qu’une chaussure de sport à la technicité dépassée.

Si Adidas a cessé de la produire, c’est que le géant allemand des articles de sport avait en réalité d’autres projets en tête pour elle. Pour faire repartir la Stan Smith d’un nouveau pied, il voulait la concevoir autrement. Tout en restant fidèle au modèle classique, il s’agissait de le doter de matériaux plus haut de gamme, afin de le repositionner plus franchement que jamais sur le terrain de la mode. Le prix a lui aussi un peu augmenté, à 95 euros.

Avant ce lifting, on pouvait acheter des Stan Smith en magasins de sport. C’est fini. Elles sont redistribuées uniquement dans des magasins de mode, triés sur le volet.

Après deux jours, les plus petites pointures mixtes étaient déjà en réassort. Une frustration organisée, histoire d’épicer cette relance. D’autres modèles, dès mars, entretiendront toute l’année la nostalgie consumériste des fans de l’indémodable basket.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous voulez – comme le direz ma grand-mère – « rester dans le coup« !