Le ZED (zone spéciale de développement) de Mariel, inauguré le 27 janvier voudrait être une tête de pont d'ouverture vers l'extérieur. Toutes proportions gardées, on retrouve une des prémisses du chemin suivi par la Chine pour construire son « capitalisme d’État »Mariel est un magnifique port naturel en eau profonde, de triste mémoire après l'expulsion par Fidel Castro dans les années 80 de plus de 120.000 cubains « non révolutionnaires » depuis ce port vers les États-Unis. Parmi des simples civils étaient « dilués » un certain nombre de délinquants de droit commun qui tendirent encore plus les relations Cuba-USA.Aujourd'hui, avec une forte participation du Brésil, aménageur du projet et premier investisseur, le ZED entame un processus destiné à sortir l'Île de son marasme économique en amorçant la croissance des activités industrielles cubaines.Un pari difficile, destiné à attirer du capital étranger et à être en même temps un point de transformation de produits destinés au marché intérieur et vers l'exportation. La forte présence du Brésil, qui pourrait en faire une base intermédiaire pour ses propres entreprises, peut assurer un démarrage. Mais il faudra un effort considérable et suivi pour donner à Mariel une capacité industrielle servant de force d’entraînement solide.Le système de rémunération des travailleurs cubains qui y travailleront, fait en monnaie locale, sera un des écueils difficiles à contourner. Plus encore leur formation professionnelle.
Et l'implication ou non de capitaux cubains venant des exilés sera tout aussi importante pour la forme et l'impact extérieur du projet.C'est une nouvelle confirmation d'une évolution économique cubaine dans laquelle Raul Castro semble vouloir devenir une sorte de Deng Xiaoping cubain.© Jorge
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