Après l’affaire de la « Quenelle » désormais de réputation internationale, nos hommes politiques décident cette semaine de nous occuper avec la théorie du genre qui n’existait pas.
Suite à l’action nationale lancée par Farida Belghoul (une activiste de la marche des beurres), une campagne demande aux parents d’élèves de ne pas emmener leurs enfants à l’école une fois par mois pour protester contre un supposé enseignement de la théorie du genre.
C’est un rapport de l’OMS qui est à l’origine de la rumeur, le document résulte un texte de promotion et de propagande de l’idéologie « gender », un choix qui n’a aucun fondement scientifique mais qui répond seulement aux évidentes exigences idéologiques. Le rapport est disponible sur internet :
http://www.euro.who.int/fr/health-topics/Life-stages/sexual-and-reproductive-health/news/news/2011/06/sexual-health-throughout-life
Il n’y a pas d’enseignement de la théorie du genre à l’école mais une « éducation à l’égalité fille-garçon », a déclaré mardi le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon pour rassurer les parents. Il dément également l’existence de cette théorie. Selon la presse, le « genre » est un terme qui s’est imposé dans le monde pour désigner les études autour des stéréotypes et des rôles respectifs des hommes et des femmes dans la société. Il n’existerait pas de « théorie des genres », mais des études dans ce domaine.
La lumière arrive avec le site de la section du PS du canton de Berne, en Suisse. C’est le mode d’emploi très bien documenté du « genre » qui n’existait pas ! Il s’agit dans un premier temps d’imposer les femmes dans la société avec des « quotas ». Ce serait donc un encrage psychologique sur les enfants comme il y en a toujours eu, cette méthode n’est pas nouvelle. Mais le « genre » serait un troyen pour aller plus loin.
Rien d’affolant, nous sommes toujours du bétail dans la ruche et on va modifier notre logiciel, mais le problème dans cette histoire est que personne ne comprend vraiment la finalité ni le but de l’opération, la femme s’émancipe naturellement et dans moins de 30 ans les machines devraient remplacer les humains, et selon les spécialistes il n’y aura plus jamais de plein emploi.
Selon d’autres sites, la femme va désormais découvrir les mystères et la gnose qui était exclusivement pour les hommes, les maîtres vont devenir un couple et la femme une « domina ». Cependant, des activistes dévoilent déjà les secrets sur leurs blogs, effectivement notre logiciel psychologique a été modifié plusieurs fois dans l’histoire selon les époques. Pour d’autres, c’est la suite du plan d’occupation de la masse pendant qu’ils terminent le nouvel ordre et toutes ces affaires ne sont qu’une farce. Mystère !
Guide gender du PS du canton de Berne
Que signifie gender?
Le monde n’est pas fait de personnes sexuellement neutres, mais d’hommes et de femmes.
Le comportement des hommes et des femmes n’est pas seulement dicté par la biologie (le sexe) et donc par la nature, mais par le rôle acquis, selon le sexe, féminin ou masculin, dans le cadre d’un processus social et culturel complexe. Le terme anglais ‹gender›, désigne cette construction sociale des deux identités, féminine et masculine.L’assurance de l’égalité en tant que tâche générale – communément appelée ‹Gender Mainstreaming› – est une stratégie qui aide à modifier les rôles des deux différents genres.
Qu’est-ce qu’une politique juste dans l’optique gender ?
Une telle politique tient compte, dans le cadre de tout projet social, des situations existentielles différentes des hommes et des femmes. Nous sommes tous responsables des répercussions des activités de l’État, sur les hommes comme sur les femmes, et sur leur situation.Dans le travail politique, l’optique gender dicte une vérification en continu des projets de loi et des décisions du point de vue de leur caractère équitable pour chaque genre. Cette réflexion tient compte des répercussions sur les deux genres, mais aussi de la question de la participation et de la prise en compte de chaque genre à tous les niveaux.
Pourquoi l’exigence d’une politique juste dans l’optique gender?
L’égalité de l’homme et de la femme est un mandat constitutionnel depuis 1981. Or, l’inégalité persiste, aujourd’hui encore, dans les domaines les plus divers – salaires, répartition des temps de travail, obligations familiales et autres.L’assurance de l’égalité en tant que tâche générale constitue une stratégie supplémentaire pour réaliser effectivement l’égalité des hommes et des femmes dans la pratique. Générale signifie ici que toutes les parties intéressées s’interrogent sur chaque processus, chaque analyse, chaque phase de planification, chaque décision quant à leurs répercussions sur les deux genres, et agissent, en conséquence, avec équité.
Comment appliquer cette stratégie ?
Voici une énumération des principales questions qui se posent à qui veut réaliser un travail politique équitable dans l’optique gender. Elles montrent aussi dans quelle direction va l’égalité en tant que tâche générale.Répartition des genres dans différentes instances ?
Le PS du canton de Berne a fixé un quota minimum de 40 % pour chaque genre. Si ce quota est inférieur à 40 % pour l’un des genres, des mesures s’imposent.Positions dirigeantes ?
Le but consiste à ne pas voir les positions dirigeantes occupées par moins de 40 % d’un genre (comités, présidences, fonctions exécutives attrayantes, etc.).Qui cela concerne-t-il, et comment ?
Chacun doit considérer comme allant de soi de s’interroger dans toutes les affaires politiques sur les parts respectives de chaque genre. Plus précisément : combien de femmes, combien d’hommes sont-ils concernés par telle mesure, et comment ? Qui participe à une mesure, qui décide, qui exécute ?Argent et gender?
Des enquêtes ont montré que la répartition des finances n’est pas neutre du point de vue des genres. Une analyse de budget différenciée par genre rend les flux financiers transparents et montre comment sont distribuées les prestations entre femmes et hommes.Normes et valeurs?
Nous avons l’habitude d’évaluer les modes de comportement positivement ou négativement selon le genre de la personne concernée. Sûreté de soi, réserve, modestie, capacité de s’imposer, égards, insistance, sont souhaités ou plutôt bannis selon le genre.Formes et structures de travail ?
Les formes et structures de travail dans le parti et la politique sont marquées par une tradition masculine de longues années. L’égalité implique qu’on prenne en compte les besoins spécifiques des deux genres (culture des assemblées et séances).Qui parle, et comment ?
Prendre la parole et tenir de longs discours est généralement associé à la compétence et au pouvoir. Les camarades des deux genres doivent avoir droit aussi souvent à la parole les uns que les autres, et s’exprimer de manière brève et marquante.Inclus, ou pris en considération ?
La prise en considération des deux genres dans le langage courant et – lorsque c’est possible – une formulation neutre du point de vue des genres, ne sont pas inélégantes, mais l’expression de la sensibilité à la problématique du genre, et à la nécessité d’associer les deux genres au message. L’utilisation exclusive de formes masculines ou féminines n’est indiquée que lorsqu’il s’agit vraiment uniquement d’hommes ou de femmes.Que fait le PS du canton de Berne ?
Le PS du canton de Berne se donne pour objectif d’aider l’égalité des chances à s’imposer dans tous les domaines. Pour y parvenir, il met en oeuvre les mesures de promotion féminine classiques (les quotas par exemple) ainsi que la nouvelle stratégie du Gender Mainstreaming – l’égalité en tant que tâche générale. Ce qui ne remplace pas, mais complète, la promotion classique des femmes. Elle demeure nécessaire.Source : psbe.ch