La réserve écologique à Buenos Aires… pas toujours écolo
Une réserve écologique fait du bien dans une ville de 15 millions d’habitants. Un coin de nature pour s’évader d’une Buenos Aires bétonnée aux allures Européennes n’est jamais de trop.
Prévu au départ pour l’élargissement du centre- ville, cet espace a finalement été envahi par la nature après l’abandon du projet. Un grand nombre d’espèces animales et végétales s’y sont installés mais ce petit univers reste malgré tout pollué.
Une réserve écologique pas toujours écolo…
Malgré ses longs chemins pédestres artificiels, la réserve garde un aspect sauvage. Elle est loin des bâtiments et du brouhaha de la ville. Ce calme m’apaise.
Par contre elle n’est pas toujours bien entourée avec les buildings et usines alentour. Normal, Buenos Aires est une mégalopole et son voisinage doit subvenir aux besoins de la masse. La réserve en elle-même ne me paraît pas très respectée par les visiteurs. Des déchets déversés près des eaux traînent ici et là.
Les 3 lagunes ne donnent pas envie de s’y baigner, mais elles ne sont pas faites pour ça.
- laguna de los patos
- laguna de las gaviotas
- laguna de los coipos
Elles font respectivement référence aux canards, aux goélands et aux ragondins. Ce sont les occupants des lieux. A chacun son espace.
La lagune serait-elle mal entretenue ? Les véhicules motorisés y sont pourtant interdits. Même les vélos ont une limitation de vitesse. Il faut rouler à 10 km/heure maximum pour respecter les oiseaux migrateurs. Et heureusement que de nombreux panneaux indiquent bien qu’il est interdit de chasser ! C’est plutôt logique pour une réserve naturelle…
A foison d’espèces dans la capitale argentine
Ce sont principalement des oiseaux, mais aussi des reptiles et des papillons qui peuplent la réserve écologique. 250 espèces d’oiseaux et 9 mammifères dont pas mal de rongeurs ; des ragondins et des cochons d’Inde. Ces derniers appelés “Cui” sont très convoités par les restaurants d’Amérique latine, c’est un plat typique au Pérou. La réserve abrite aussi un grand nombre de marsupiaux et de chauves-souris. Des serpents aquatiques et des lézards rôdent dans les marécages tandis qu’une multitude de poissons et de tortues herbivores et insectivores viennent compléter cet échantillon de la faune argentine.
La réserve des vieux beaux, bronzés et musclés
J’ai du mal à comprendre les vieux beaux qui courent en plein cagnard.
Bon… là c’est un vieux moche qui vire à l’écrevisse
Il est 14-15h et je les vois brillants dans leur transpiration, les muscles brunis par le soleil et saillants par la régularité de leurs efforts. Ça à l’air cool dis comme ça mais vous feriez ça vous, courir en plein cagnard ?
La crème solaire m’a sauvée mais ma tête était en surchauffe car je n’avais pas prévu de bob.
Alors à l’abri du soleil, suivez le guide !
Empruntons une des magnifiques allées que l’on trouve un peu partout.
Le temps d’admirer les grattes ciel de Buenos Aires au loin.
Aaaah ! Enfin un peu de couleur là où le vert domine près des lagunes
À chaque tournant les arbres se tortillent comme des bonsaïs géants.
Le tour de la réserve demande au moins 2 bonnes heures de marche. Alors bonne balade. Et si la nature ne vous plaît pas tant que ça, allez plutôt dans les coins où le monde grouille autour du marché de San Telmo à 30 minutes à pied.
Surtout, n’oubliez pas crème, chapeau et bouteille d’eau. En décembre c’est le plein été, il n’y a pas un coin d’ombre.
Et je n’oserai vous dire d’éviter de faire comme tous ces cochons qui jettent leurs déchets le long des allées.
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