Ce matin, j’ai entendu un reportage sur France Info nous informer que l’Allemagne revenait sur l’age légal de la retraite pour l’abaisser à 63 ans au lieu de 67 pour certaines catégories. L’inverse de la logique appliquée en France, qui elle l’augmente avec Sarkozy, et allonge également la durée de cotisation avec Hollande, ce qui de fait ne permet pas de retraite à taux plein pour la plupart d’entre nous avant 67 ans… Belle réussite socialiste, assurément !
Mais ce qui m’a également fait plaisir, c’est qu’enfin, à une heure de grande écoute, un média national osait dire tout haut ce que nous autres gauchistes savions depuis longtemps, mais peinions à faire intégrer par des médias dominants, essentiellement acquis à la cause libérale : le modèle allemand a du plomb dans l’aile. Car sous l’apparente réussite économique si souvent montée en épingle par les uns et les autres au sein de notre petit personnel politico-médiatique se cache le revers de la médaille : la paupérisation de la population salariée allemande contrainte pour plusieurs millions de personne à des emplois qui ne permettent pas de vivre décemment (les mini jobs), et l’explosion de la pauvreté parmi les retraités qui même en ayant travaillé toute leur vie depuis très jeune, par voie de conséquence de ce précariat généralisé se retrouvent avec une retraite de misère, parfois sous le seuil de pauvreté.
Aussi, quand on sait tout cela et que l’on assiste à l’étrange ballet de dupes qui voit dans un premier temps l’Elysée tenir absolument à démentir la rumeur selon laquelle l’ancien conseiller de Schröder, Peter Hartz, serait devenu le nouveau mentor de François Hollande, puis dans la foulée Marisol Touraine et Michel Sapin annuler leurs rendez vous avec ce Monsieur pas franchement ancré à gauche, et pas vraiment socialiste, je me gausse…Auraient-ils enfin honte ?
Les fauxcialistes sont manifestement en retard d’une guerre…. : celle qui a lieu en ce moment sur le front social. Et la valse hésitation sur l’inversion de la courbe du chômage, qui fait la bonne fortune des humoristes et des polémistes de tous poils, est là pour illustrer la farce, qui tourne au grand ridicule…
N’en jetez plus.