Il y a des livres dont on traîne la lecture pendant des semaines, voire des mois (voire toute sa vie !) et des livres que l’on ne peut plus lâcher une fois qu’on les a commencés, que l’on termine d’une traite, happé par l’intrigue et les personnages…
C’est sans doute cette sensation que recherche tout lecteur de romans, et, en particulier de romans noirs. Punis moi avec des baisers est un livre qui possède ce potentiel.
Deux sœurs que tout oppose vont passer l’été sur une île. Suzie, la dévergondée, sera assassinée cet été là. Trois ans plus tard, Penny devenu éditrice à New-York retrouvera le journal intime de Suzie.
Des sœurs à la dérive, chacune à sa manière, un père richissime directeur d’une multinationale cotée en bourse, une mère alcoolique, un ancien acteur porno… Ces personnages porteront avec brio l’intrigue qui consiste à découvrir le secret terrible de l’assassinat de Suzie.
William Bayer, maître américain du polar psychologique.
Un roman qui contient également des surprises, des personnages annexes savoureux. Et, sans doute le plus important, un art de la phrase parfaitement maîtrisé par William Bayer.
On est dans du grand roman ici. Complexe, psychologiquement brillant, savamment provocateur, et sociologiquement pertinent.
Ce livre est également une critique poussée de la mentalité des classes aisées américaines, dont la fortune ne sauve pas l’âme. Bien au contraire.
G.A.
La couverture originale en France