Avancer dans un monde où dès l'adolescence on vous expliquera que vous n'êtes pas des adultes, pas assez matures, mais que vous devez décider dès maintenant de votre orientation pour des études, pour un futur travail. En oubliant de vous donner les repères quand au contenu des métiers, des formations, et en étant apparemment programmés tels des robots pour un profil, une tâche, un métier, une vie, un salaire. Quel rêve cette vie d'adulte finalement !
Gloire à la société qui en des milliers d'années d'évolution n'a pas su donner un toit, un travail et encore moins à manger à toute la population. Elle a créé des riches, des pauvres, des inégalités, de belles choses, de belles civilisations et des modèles mais n'a pas su se donner des moyens réels pour donner une harmonie à l'ensemble des citoyens qui la compose.
Alors philosophe et fataliste, je regarde devant moi, je regarde un peu derrière moi, non par attachement au passé, juste quelques nostalgies, des points de sourires et de souvenirs, là où j'ai donné de mon temps, de mon travail, de mon enthousiasme sans aucun merci. Je suis au présent, face à un incertain futur, et je crois en moi, en mes prochains pas.
Certes je ne suis plus dans les rêves, encore moins dans les idéalismes, juste dans la réalité qui devrait faire de moi une personne salariée dans une entreprise ou mieux encore dans une administration. Un confort, un salaire, une routine, une vie programmée, des crédits, une vague maison, une vieille voiture, une participation aux cycles commerciaux déguisés en consommation. Je devrais être salarié, sans souci pour moi, pour mon entourage. Seulement je suis là dans cet entonnoir d'angoisse, sans fond, mais de plus en plus étouffant, celui du chômage. cela pourrait être positif si il y avait espoir de travail, mais chaque jour, nous sommes plus nombreux, avec de moins en moins de cibles potentielles pour une embauche.
Et c'est moi l'erreur (pour synthétiser les propos autour de moi), à moins que je ne sois la victime d'un système où je ne représente d'un petit engrenage.
Alors demain, je vais créer mon entreprise, sans aide, sans revenu, avec juste des idées, une forte conviction, une force intérieure sans limite. Parce que si les autres ne croient pas en moi, se renferment dans leur confort, je veux entreprendre, développer, conquérir et réussir.
Et cet emploi, je le défendrai, ce sera le mien.
Nylonement