Eegah

Publié le 29 janvier 2014 par Olivier Walmacq

genre: fantastique
Année: 1962
durée: 1h30

l'histoire: Dans le désert, une jeune fille est effrayée par l'apparition soudaine d'un homme préhistorique grand de deux mètres de haut. Parvenant à s'enfuir, elle revient pus tard, avec son père et son petit ami afin de le retrouver. Mais l'homme des cavernes se dirige vers la petite ville de Palm Spring, terrifiant ainsi la population sur son chemin     

la critique d'Alice In Oliver:

Le nom de Richard Kiel ne vous évoque probablement pas grand chose. Pourtant, l'acteur se fera plus ou moins connaître, tout du moins remarquer, en interprétant le personnage de "Requin" dans la série des James Bond. On retrouve donc l'acteur dans Eegah, réalisé par Arch Hall Sr en 1962.
Eegah est également classé parmi les 100 plus mauvais films américains jamais réalisés. Clairement, cette production fantastique n'a pas usurpé sa réputation. Néanmoins, Eegah trouvera son public (à savoir les amateurs de bisseries et de nanars) en étant diffusé dans la série télévisée Mystery Science Theater 3000.

En dehors de Richard Kiel, on ne trouve aucun acteur connu, si ce n'est Arch Hall Sr lui-même dans un second rôle (donc à la fois devant et derrière la caméra). Le scénario est de facture simpliste (pour ne pas dire ridicule). Attention, SPOILERS !
Dans le désert, une jeune fille est effrayée par l'apparition soudaine d'un homme préhistorique grand de deux mètres de haut. Parvenant à s'enfuir, elle revient pus tard, avec son père et son petit ami afin de le retrouver.

Mais l'homme des cavernes se dirige vers la petite ville de Palm Spring, terrifiant ainsi la population sur son chemin. Curieux que Eegah soit rangé parmi les films d'horreur. Clairement, ce nanar minable reste avant tout une production fantastique.
Le scénario n'est qu'une variation du thème de La Belle et la Bête. Remplacez le monstre par un homme préhistorique, et vous obtenez peu ou prou le même scénario. Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Bien sûr, notre homme des cavernes reste l'attraction principale du film.

A ce sujet, Richard Kiel trouve ici l'un des tous premiers rôles de sa carrière. Clairement, l'acteur ne doit pas se vanter tous les jours d'avoir tourné une bouserie pareille ! Premier constat: il faut bien avouer qu'il ne se passe pas grand chose dans Eegah.
Nanar ringard et torché avec un budget minimaliste, Eegah repose avant tout sur le charisme de son homme préhistorique de service. Sur ce dernier point, notre vedette, grimé comme un clodo, baragouine quelques mots totalement incompréhensibles.

Malheureusement, bien que très grand (Richard Kiel fait deux mètres !), l'acteur a l'air de se demander comment il a pu se fourrer dans une telle galère. Pire encore, faute de pouvoir proposer une séquence d'action digne de nom, le film contient de nombreuses scènes complètement nazebroques. Preuve en est avec la fameuse séquence où la belle rase la barbe de l'homme de Néandertal.
Cette scène, totalement nullissime, s'étale sur dix minutes de bobine ! Enfin, le film est régulièrement entrecoupé par des chansons ringardes et faussement country, chantées par une sorte de blondinet, qui ressemble à un croisement entre James Dean et l'épagnol breton !
Je vous laisse imaginer le désastre... Hélas, ce genre d'interlude musical revient souvent dans le film, très souvent... et ce, pour notre plus grand bonheur !
Véritable désastre filmique, qui multiplie les faux plans et les faux raccords, Eegah reste indéniablement une curiosité.
Néanmoins, ce nanar souffre d'une certaine lenteur. De ce fait, on lui préférera tout de même les bons vieux classiques du nanar, entre autres, Plan 9 From Outer Space. Pour les suicidaires, ils pourront retrouver Eegah en entier et en version originale non sous-titrée sur Youtube, mais je décline toute responsabilité !

note: pas question de noter ça !
Note nanardeuse: 16/20


Eegah, extrait d`un film hallucinant par LeNouvelObservateur