Selon le New Yotk Times, la NSA, l'agence américaine de renseignement chargée des interceptions de communications, et son homologue britannique du GCHQ collectent quantité de données sur les utilisateurs d'applications sur smartphones, que ce soit Facebook ou Google Maps.
En effet, il semble que de nouveaux documents fournis par l'ancien consultant Edward Snowden dévoilent encore un peu plus la portée des activités de surveillance de la NSA.
Selon le Times donc, qui s'appuie sur ces documents, à chaque fois que quelqu'un utilise une application sur son smartphone, ce programme fait apparaître quantité de données sur la localisation de l'utilisateur ou encore la liste de ses contacts, des données que la NSA et le GCHQ britannique récupèrent dans le cadre de leurs vastes programmes de collecte.
Un rapport cité par le quotidien note ainsi que toute mise à jour du système d'exploitation Android envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l'historique du smartphone et son utilisation, des données captées par les agences de renseignement.
Sollicité par l'AFP, la NSA s'est retranchée derrière sa ligne de défense désormais habituelle en affirmant que "les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères valides n'intéressent pas la NSA".
L'agence "ne dresse pas le profil des Américains ordinaires. Nous collectons seulement les communications qui sont autorisées par la loi pour des raisons de surveillance et de contre-espionnage de cibles étrangères, quels que soient les moyens techniques utilisés par les cibles", a affirmé une porte-parole de la NSA, Vanne Vines.
Cette surveillance des applications de smartphones est décrite comme une "pépite" dans un document de la NSA datant de 2010.
Pour la seule année 2007, l'agence américaine aurait consacré 767 millions de dollars à ce programme, quatre fois plus que l'année précédente, selon un autre document cité par le Times.
Face au scandale sur l'ampleur de la surveillance de la NSA, le président Barack Obama a annoncé un encadrement plus strict de ses activités de collecte des métadonnées téléphoniques (les informations concernant la durée des appels et les numéros appelés sur un téléphone).
Rien n'a cependant été dit sur la surveillance des programmes informatiques susceptibles de laisser un accès aux données personnelles.
Avec AFP