Quand le confiseur Haribo tente de sortir du bad buzz

Publié le 29 janvier 2014 par Guidesodialmedia @wellcom_digital

Cette fois-ci pour Haribo, ce n’est pas la gélatine animale présente dans ses bonbons qui fait polémique, mais leur couleur. Et plus précisément leur forme. En effet, en Scandinavie (notamment au Danemark et en Suède), les bonbons de couleur noire de la marque Haribo, du petit assortiment « Skipper Mix », ne seront plus commercialisés (assortiment qui avait déjà été retiré de la vente en France).

Des bonbons qui semblaient faire polémique

Le directeur de Haribo Suède a indiqué vendredi 11 janvier qu’il arrêterait la vente de bonbons à la réglisse que des consommateurs jugeaient « racistes ».

Les sucreries en question pouvaient faire penser à des représentations faciales de l’art primitif africain, asiatique ou encore amérindien. Dans la foulée, Haribo a retiré les clichés des bonbons de son site Internet, en précisant que ses paquets de bonbons ne contiendraient plus les formes controversées.

Réaction rapide et immédiate de la marque qui n’a pas été du goût de tout le monde…

  

Des consommateurs expriment leur mécontentement sur les médias sociaux

Suite à cette annonce, nous avons pu constater une déferlante de commentaires négatifs sur les médias sociaux mais également vu paraître de multiples  articles francophones témoignant d'une forme d'étonnement. Nombreux sont les articles commentés assez négativement où les internautes relaient leur incompréhension vis-à-vis de cette décision.

Au Danemark, une semaine après l'annonce officielle de la marque, la colère digitale des internautes n'a pas désamplifiée. A tel point que le 20 janvier, Haribo Danemark publiait sur sa page officielle Facebook un message  pour tenter d’apaiser ses fans et d'éteindre le bad buzz.

Il semblerait que le sujet soit plus délicat à traiter au Danemark qu'en France. En 2012, le quotidien Aftonbladet avait montré qu'un dixième des bibliothèques municipales refusaient d'avoir dans leurs fonds ou limitaient d'une manière ou d'une autre le prêt de la bande dessinée "Tintin au Congo", controversée en Suède*.

Réaction spontanée ou maturée d'Haribo ?

En souhaitant être à l'écoute des critiques de certains consommateurs, comme le précise le directeur Suède d'Haribo, le confiseur a ouvert un débat difficile à gérer autour de sa marque et dont l'issue est incertaine sur Web. Et pourtant le produit était sur le marché depuis de nombreuses années.

Sur le Web, à une semaine de l'annonce officielle, il est intéressant de noter un premier rétropédalage de la marque, avec un message récent qui précisait qu'elle conserverait la réglisse, tout en faisant évoluer les formes de chaque figure... une tentative de sauvetage qui semble également avoir échoué car …

Sur le Web, quelles sont les conséquences de ce bad buzz pour Haribo ?

Retrouvez la chronique vidéo #Badbuzz dans "à vos marques" (BFM Business TV) > #Avosmarques animée par Anthony Babkine, Digital Strategist de l'agence Wellcom

> Des consommateurs stupéfaits et frustrés : à vif, les commentaires sont teintés d'étonnement pour le grand public et de frustration pour les consommateurs suédois.

> Des trolls en ligne : les dernières publications sur la page Danemark de la marque montrant des oursons noirs ont été l’objet de multiples moqueries et la publication décision officielle de l'équipe dirigeante a été fortement critiquée. Un phénomène de trolling semble être en marche.

> Des "faux" espaces sociaux de la marque : les "fidèles" de la marque viennent se plaindre sur des espaces Twitter et Facebook qui ne sont pas ceux de la marque... Ainsi, une page Facebook non officielle comptabilise près de 500 000 membres et un compte Twitter non officiel  comptabilise plus  de 8 000 tweets dont très peu sont en faveur de la marque. On note ici le besoin de faire le ménage de toutes ces fausses pages et d'officialiser la présence de la marque sur les médias sociaux (surtout pour une "love marque" comme Haribo).

    

Affaire à suivre sur les futures actions en ligne d'Haribo, qui relance les vieux débats autour du "racisme" ou références colonialistes dans les produits culinaires tels que Uncle Ben's et Banania ... comme le mentionne cet article Meltyfood.

Par @AnthonyBabkine