La "journée de retrait de l'école" est le dernier avatar de cette fascisme rampant qui se lance dans une opération de grande envergure de déstabilisation de nos institutions républicaines et largement relayée par des médias peu scrupuleux. L’ écrivaine Farida Belghoul, proche de l’essayiste d'extrême droite Alain Soral, compagnon de route de Dieudonné, a innondé par SMS et saturé les réseaux sociaux pour protester contre un supposé enseignement de la théorie du genre et en appeler au retrait des enfants scolarisés dans l'école publique! Les SMS envoyés à des milliers de parents renvoyait sur le site internet de ce personnage douteux. A la reception de ces SMS de nombreux parents pensaient que des intervenants gays et lesbiens viendraient donner des cours d'éducation sexuelle aux enfants, que des associations juives allaient examiner le sexe des enfants et leur dire qu'ils pourraient changer de sexe si celui-ci ne leur convenait pas et que des films pornos seraient projetés en classe!!!
Les parents les plus crédules, par leur inculture, leur perte de repère et en raison des chants de sirènes de fondamentalistes religieux, se sont laissé berné. Les enfants des communautés les plus repliées sur elles-mêmes sont les cibles faciles de ces manipulteurs sans scrupule. Il faut au plus vite réagir. Il faut, l'auteure des sms étant identifiée, engager les poursuites judiciaires. Notre école républicaine est en danger et fait face à une offensive obscurantiste encore jamais atteinte.
"Jour de retrait" et "jour de colère" cela suffit!
En effet soixante-neuf ans presque jour pour jour après la libération du camp d'Auschwitz, presque 80 ans après le 6 février 1934 qui avait vu défiler les ligues extrémistes contre la République, les rues de Paris ont vécu une journée noire, une sombre opération de discrédit républicain! Les slogans de haine entendus doivent nous interpeller et surtout éveiller nos consciences pour organiser au plus vite la protection de ce bien universel qu'est notre république laïque.
Dimanche la fachosphère a ouvertement revendiqué sa haine de la République, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Dans cet odieux et obcène cortège se fondait un individu tel que Y. Benedetti, chef de file du groupuscule L'Oeuvre française, défilant au milieu de sa troupe soldatesque, arrogant, en scandant "travail, famille, patrie"! Dans ce défilé en écho des vociférations de ce fasciste la bêtise s'est libérée avec des slogans tels que: "Juif, la France n'est pas à toi", "Europe pédo criminelle sioniste satanique", "Hollande ou le Crif, qui dirige qui?"...
Nous sommes maintenant en droit d'attendre la plus grande fermeté pour condamner la violence des slogans xénophobes, racistes et antisémites. Les animateurs de ce jour de colère ont des références historiques et des opinions qui tournent le dos à notre République, à notre démocratie et aux valeurs de tolérance qui font la grandeur de notre pays.
Cette manifestation de dimanche agrégeait dans la même haine antirépublicaine, les chrétiens intégristes homophobes et les nationalistes racistes islamophobes, renforcés par la composante radicale du public de l'antisémite Dieudonné. Il faut engager une riposte radicale et non timide, consensuelle comme celle qui prit place dernièrement la Mutu à Paris avec des dirigeants politiques en rang d'oignons et attentifs au jeu des caméras pour jouer leur rôle trop convenu. Il faut une réaction à la mesure de l'affront subi et il faut entreprendre ensemble une grande marche unitire et républicaine de colère. Un jour de colère républicain.