Je viens de terminer le livre dont je vous parlais précédemment, sur l'expérience de Romayne Wheeler, le "pianiste de la Sierra Madre", chez les Tarahumaras du Nord du Mexique. Et, au réveil, la lecture de certains passages m'ont donné envie, vraiment, d'être gentille, d'être bienveillante envers tout le monde. Non pas que je sois un modèle d'agressivité, loin de là. Mais, parfois, la violence environnante, celle des autres, de notre société malade, nous blesse, nous malmène et nous amène, à notre tour, à avoir des réactions teintées d'agressivité. Je vous recopie donc un texte que Romayne Wheeler a écrit ces dernières années, une sorte de réflexion sur la vérité de la vie :
Méditation dans la sierra Tarahumara
Pourquoi vivons-nous ?
Pour apporter solution
à quelques questions existentielles.
Tendre à l'accomplissement
sans s'écarter de nos convictions
et trouver l'harmonie de notre être.
Qu'y a-t-il de plus vieux au monde ?
Le souffle du Tout Puissant.
Quel est le moment suprême ?
L'apogée solitaire
de la réalisation de la joie.
Quoi de plus douloureux ?
La souffrance
que rien ne saurait apaiser.
Quoi de plus immuable ?
L'insatiable aspiration
à la félicité.
Quoi de plus difficile ?
Trouver et préserver la paix
dedans son âme.
Quoi de plus simple ?
Laisser sa langue
s'agiter comme elle l'entend.
Quoi de plus haut ?
Rencontrer la liberté intérieure
et lui rester fidèle.
Quoi de plus enviable ?
Partager une amitié véritable.
Quoi de plus grand
et de plus petit ?
L'univers de notre intériorité.
Quel est le but le plus élevé ?
Transcender notre égoïsme
et vivre pour le bien de tous.
Qu'ai-je à faire de ma vie ?
Découvrir ce qui me tient le plus à coeur
et au mépris des sacrifices
bâtir ma vie tout autour.