Strife : Une seconde génération de noobs

Publié le 29 janvier 2014 par Be-Games @be_games

Ce n’est pas nouveau et même le plus ahuri des internautes le sait, le genre du MOBA ravit les foules, la presse et même Chantal Goya. Alors voilà, depuis le munificent succès de League of Legends, tout le monde y va de son petit coup et c’est ainsi qu’on a pu assister à la floraison et la mort d’au moins une dizaine de Dota-like tous plus fanés les uns que les autres. Je schématise, on est d’accord, mais est-on si loin de la vérité ? Et un beau jour débarque Strife, nouvel enfant de S2Games, un studio ayant le très hardcore Heroes of Newerth à son palmarès. Ancien concurrent de LoL, ce jeu se démarquait par sa rapidité et sa prise en main laborieuse. Alors le gosse, il est comment ?

Javais demandé un scénario pour Noël

Ne tournons pas autour du pot pendant des jours, Strife a beau construire un univers dans son jeu, j’ai quand même vachement l’impression de regarder un film médiéval-fantastique de base. Y a un pays, les gens sont heureux, mais maintenant y a des méchants ! J’imagine la réunion du gouvernement local…

« Peut-être qu’on devrait construire une armée pour protéger notre pays ? »

«  Ben non, c’est tellement plus simple d’envoyer nos soldats dans une super arène pour qu’ils s’entretuent, comme ça il nous restera seulement les meilleurs. »

« Vendu, mon petit Michel, tu es définitivement un génie ! »

Le pauvre Michel savaté par ses collègues. Non, en vrai c’est le boss de la jungle.

Un vent de fraîcheur

Malgré son appellation de « MOBA 2nd génération », force est de constater que Strife, bien qu’il apporte çà et là quelques nouveautés, est somme toute plutôt classique et utilise une fois de plus des mécaniques connues de tous. Ainsi on retrouvera les rôles de tank, carry et toute la clique. Et pourtant, le bébé de S2Games arrive à surprendre grâce à quelques trouvailles de bon aloi. Parmi elles, on citera la disparition du last hit, le terme technique désignant le fait de donner le dernier coup pour tuer une créature ennemie. En effet, tant que l’un de vos camarades abat le sbire, le butin est divisé par deux et vous gagnez donc une partie. Du coup on est en droit de se demander ce que devient le fameux rôle du support, souvent détesté mais pourtant fondamental. La réponse est simple : il a disparu, son utilité étant ici inexistante.

La jungle est elle aussi quelque peu différente. Dans LoL, certains monstres plus puissants que d’autres fournissent des buffs réduisant, par exemple, le temps de recharge de nos sorts. Ici, les deux grosses bestioles locales apportent soit plus d’argent pour toute l’équipe, soit un énorme gorille qui vous aide à progresser sur l’une des lignes.

Le gorille en question, bien sympathique tant qu’il est avec vous.

Vos personnages ne sont d’ailleurs pas seuls ! Au début du jeu, le joueur est amené à choisir un familier lui octroyant certains bonus, comme une régénération du mana accrue. Cette petite bête pourra être améliorée en la nourrissant grâce à vos petites récompenses d’après-match.  Ces mêmes gains serviront d’ailleurs à modifier certains objets. Admettons que je trouve que mon brassard me donnant +15 en puissance et +100 PV ne soit pas assez bon, je peux consommer quelques matériaux pour faire en sorte qu’il me rende encore plus résistant et augmente ma vitalité, moyennant également un prix plus élevé au magasin.

Heroes of NewLoL

Je vous l’avais dit, mignon et coloré. Et une vache.

On ne m’enlèvera quand même pas l’idée que ces gens ont pompé l’univers tout mignon/chewing-gum/flamby du champion de Riot Games ; tout respire la naïveté ! Y a un héros qui ressemble à un mix entre Garfield et Volt, y a une espèce de rat d’égout avec un lance-roquette et je m’attends presque à voir arriver Shrek et ses dalmatiens. Le jeu parfait pour votre petite sœur de 10 ans. Cependant soyons clairs, il s’agit bel et bien d’un moteur physique proche de celui de HoN, en témoignent les animations plus fluides, les déplacements plus rapides et les combats plus rapidement réglés.

Du reste, ce n’est ni une claque ni une perforation de la rétine, mais qui s’en soucie réellement ?

« Jvais vous en laisser un peu, au cas où vous auriez une petite faim »

… « Ouais ou si on doit colmater une brèche. » En deux phrases tirées de Kaamelott, tout est dit. Strife est actuellement un bon substitut de votre MOBA préféré, à savoir League of Legends ou Dota 2, à moins que vous ne souffriez d’agueusie, mais n’a pas encore le petit quelque chose qui le rend indispensable. Une beta implique bien évidemment des tas de changements, d’autant plus que nous ne sommes qu’au début, mais à moins d’arriver à réquisitionner tout un pan de la communauté MOBA hardcore, il n’est pas dit que ce nouveau venu parviendra à se faire sa place.

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