Variations sur un poème original de Robert Frost.
La Route Non Prise
Deux routes divergentes dans le boisé jaune,
Désolé de ne pas pouvoir prendre les deux,
De ne pas pouvoir n'être qu'un seul voyageur, j'y suis resté longtemps
À regarder l'une des deux routes, le plus loin que mon regard le pouvait,
Jusqu'où la route virait et se perdait dans les broussailles.
J'ai alors pris l'autre, toute aussi séduisante,
Route peut-être encore plus justifiée,
Parce qu'herbeuse et manquant quelques peu de foulées,
Bien que franchement, les passages,
Les aient usées à peu près de manière identique.
Les deux routes se reposaient, ce matin-là,
Sous des feuilles qu'aucun pied n'avaient noircies,
Ah! j'ai conservé mon pas pour un autre jour!
Sachant pourtant comment un chemin nous mène à l'autre,
Je doutais que jamais j'y revienne à nouveau.
Un jour je me retrouverai à raconter avec un soupir,
Quelque part dans un lointain avenir que,
Deux routes divergeaient dans un bois, et moi,
J'ai pris celle par laquelle on voyage le moins souvent,
Et c'est cela qui a tout changé.
Tout comme Abraham Lincoln, le grand Robert Frost souffrait de ce que l'on appelait alors "la mélancolie".
Ce que l'on appelle aujourd'hui la dépression clinique.
Non, ce n'est pas ce que vous ressentez quand vous entendez Michel Arsenault jouer la victime devant la juge Charbonneau.
Ça, c'est de la nausée.
Revenons au mémorable Frost.
"Je me suis querellé comme un amant avec le monde" a-t-il signé sur sa pierre tombale.
Robert Frost est décédé aujourd'hui il y a 51 ans.
À l'âge de 88 ans.