Posons les données du problème simplement :
Soit une dame de 45 ans au compteur et à la louche dans la moyenne des françaises côté poids/cm. Cette dame fréquente depuis 20 ans un homme un peu plus jeune qu'elle qui a consenti à l'épouser il y a bientôt 15 ans. Sachant que tout homme hétérosexuel de 41 ans reste encore cérébralement sensible aux charmes des jolies personnes, et que toute femme quelconque et vieillissante est consciente de son état, quelle est la probabilité que la dame susdite accepte d'aller admirer en couple une troupe de jeunettes aux mensurations idéales ?
Alors ?
La réponse... (ben oui) :
Le Crazy Horse, ahhhhh, le mythique cabaret parisien lancé en 1951 par Alain Bernardin ! Il en a fait, fait toujours et en fera rêver plus d'un !
Mais au fait, pourquoi ce nom étrange, Crazy Horse ? Je n'ai pas vu un millimètre de l'ombre de la queue d'un canasson (même sain d'esprit) pendant tout le spectacle. Et donc, quel rapport ? Et bien aucun en fait ! J'ai demandé à Silvia (chargée de communication et production au Crazy) d'où vient cette drôle d'inspiration : "Notre fondateur, Alain Bernardin, était un admirateur passionné des États-Unis, c'est d'ailleurs en Amérique qu'il vit pour la première fois des spectacles de l'effeuilleuse Lily St-Cyr, qui l'inspira pour proposer ce type de numéros au public français. Toujours en s'inspirant de la culture américaine, il appela son club "Crazy Horse Saloon" (maintenant connu seulement comme "Crazy Horse", "Le Crazy" pour les intimes), en l'honneur du célèbre chef indien, une figure majeure de l'histoire des États-Unis, dont il admirait le courage et la valeur". CQFD ! (Sinon, toute l'histoire du cabaret est racontée ici, y'a ka cliquer ! : Le Crazy Horse, petite histoire d'une grande maison.)
Situé 12 avenue Georges V, Paris 8ème, le cabaret est mondialement connu et fait salle comble. Malheureusement ce n'est pas tout près pour la plupart des pôv' provinciaux (vous me direz, les Japonais et les Russes viennent d'un poil plus loin, alors voilà oui mais bon). Mais, en hommage au fondateur décédé il y a presque 20 ans, le spectacle itinérant (en France et à l'étranger) Forever Crazy a été créé.
Interdiction de photographier pendant le spectacle. Ce n'est pas plus mal d'ailleurs, car voir fleurir un peu partout des écrans digitaux et subir les flashs, franchement ça casserait l'ambiance. J'ai juste volé discrètement un souvenir du tableau final sans flash (je n'ai pas pu résister, oups !). Avec l'accord du Crazy et du photographe, j'ai donc emprunté quelques photos pour faire le montage ci-dessous :
Au programme : une succession de tableaux aux décors minimalistes où la musique et l'éclairage font partie intégrante des chorégraphies réglées au millimètre. Les danseuses n'ont pas beaucoup de tissu sur elle, ce sont les effets lumineux qui les habillent. Et bon sang, qu'est-ce que ça leur va bien !
Bien évidemment, pas de Ginette Dupont ni de Monique Duchmol à l'affiche. Ici, place à Daizy Blu, Gloria Di Palma, Lava Stratosphère, Lila Magnetic, Loas Vahina, Lou de Paris, Mina Velours, Shiny Shadow, Taïna de Bermudes, ou encore Yafa Yemalla. Des danseuses au nom de scène sensuel bien dans le ton. Et elles répondent toutes à des critères de sélections drastiques :
Selon la tradition (depuis 25 ans !), c'est le fameux tableau « God Save Our Bareskin » qui lance le show. Le titre et le look des danseuses a un air british. Normal, ce tableau a été chorégraphié par un lieutenant de l’armée britannique. Canaille le gradé de sa très gracieuse Majesté ? Sa choré est pourtant tout ce qu'il y a de plus rigide comme il se doit. Mais il devait bien savoir que les gardes défileraient en tenue plus que légère / talons aiguilles Louboutin, et pour la cause bare skin (= peau nue). Alors hein, hé hé !
Suivent ensuite, entre autres, "Leçon d'érotisme" (un effeuillage sur canapé en forme de bouche aux lèvres rouges), "Crisis ! What Crisis ?" (tous les patrons du CAC 40 vont dorénavant bénir la crise et espérer qu'elle produise le même effet sur leur collaboratrice !!), "Baby buns" (ou la sublimation de fessiers balançant en rythme sous un éclairage à poids roses).
En entracte, de l'humour avec un magicien catastrophe.
Ah, j'allais oublier !!! En bonus, les passages d'une Crazy Girl chantant une reprise en anglais du refrain de la chanson "Zou Bisou Bisou". Sans les cheveux coiffés en choucroute de Gillian Hills en 1962, mais le corps nu parsemé de petites bouches rouges (les messieurs gagnent au change !). Conseil d'ami, n'allez pas visionner la vidéo sur le net, vous aurez l'air ancré dans la tête pendant des semaines ! (ben voilà, je vous avais prévenu, fallait pas cliquer !)
Avec l'aimable autorisation de Silvia Reissner, chargée de Communication et Production pour le Crazy Horse, et de Antoine Poupel, photographe. Sources : Divers dossiers de presse CRAZY HORSE PARIS - Tel.: +33 1 47 23 63 03 - www.lecrazyhorseparis.com Crédit Photo : Antoine Poupel - http://antoinepoupel.org/
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Mais encore...
Le photographe Antoine Poupel a publié un bouquin pile-poil dans le thème : "Crazy Inside" je l'ai commandé mais à l'heure actuelle je ne l'ai pas encore reçu. Dès réception, j'éditerai cet article pour vous en parler un peu plus.
"Si les cabarets parisiens fascinent, c’est bien, outre la beauté des lieux, par celles qui les peuplent… Depuis sa création en 1951, le Crazy Horse célèbre la beauté et la sensualité des femmes dans une atmosphère intime et sophistiquée. Pour les 60 ans de l'établissement, Antoine Poupel, artiste photographe depuis plus de vingt ans, nous dévoile le quotidien des sublimes danseuses du plus avant-gardiste des cabarets parisiens. Ce parcours photographique totalement inédit célèbre superbement la beauté et la sensualité de ces femmes qui font rêver le monde entier." ... Et bien on verra ce qu'il en est !
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Et puis il y en a toujours un qui trouve ça bof :
Mon blogo-pote Yves (qui sévit sous le pseudo Hotllywood) (mais aussi Hotlly pour les intimes) a testé lui aussi. Et il a publié un article sarcastique comme il se doit sur son blog Les Beatches d'Hotllywood.
(cliquez dessus pour le lire plus facilement)
Mais bon, c'est du Hotllywood... Et le jour où il ne râlera pas, ce ne sera plus notre Hotlly !