Klondike // Mini-series. 3 épisodes.
BILAN
Klondike est la première tentative de Discovery Channel de faire des créations originales. Lorgnant sur Hell on Wheels,
Klondike s’amuse alors à nous raconter une histoire qui fonctionne suffisamment pour ne pas ennuyer trop souvent le téléspectateur. Avec des moyens mis en oeuvre pour nous offrir
des décors somptueux et un casting plutôt surprenant (Tim Roth, Richard Madden, Ian Hart, et j’en passe), Klondike tente donc
d’être à la hauteur sur un scénario concocté à partie du roman éponyme de Charlotte Gray. Adapté par Paul Scheuring (Prison Break, Zero
Hour), la série a au moins l’ambition d’avoir des mystères et des personnages efficaces. Pourtant, Klondike n’échappe pas à la caricature et c’est bien dommage. Ce
mélange de western fonctionne donc assez bien grâce à quelques personnages plutôt fascinants (notamment Bill Haskell incarné par Richard Madden - Game of Thrones
- que j’aime beaucoup). Nous suivons alors le combat de ces personnages dans leur quête de la fortune. Et parfois on peut dire que ce n’est pas toujours fait de la façon la plus légale et/ou la
plus facile.
L'histoire de six étrangers et leur combat collectif pour la survie et la fortune dans une petite ville proche de la frontière appelée Klondike. Le destin de deux meilleurs amis d'enfance,
Bill et Epstein, à la fin des années 1890, qui entreprennent une ruée vers l'or, dans le territoire sauvage de l'Yukon. Un lieu plein de richesses non découvertes, mais ravagé par des conditions
dures, un climat imprévisible et des personnes désespérées et dangereuses, incluant des hommes d'affaires avides, des courtisanes séduisantes et des tribus locales témoins de l'anéantissement de
leurs peuples et de leurs terres par des entrepreneurs opportunistes...
Discovery Channel a une télé-réalité sur les chercheurs d’or et je me demande si Klondike n’est pas là pour plus ou moins entrer dans le moule de ce qu’elle a déjà à l’antenne
ailleurs. Surtout que cela fonctionne plutôt bien cette histoire de recherche de la fortune. Impossible de ne pas trouver ici des références à Deadwood ou encore à Hell
on Wheels. La série lorgne volontairement sur les styles de ces deux séries, aussi bien visuellement que scénaristiquement parlant. Derrière les plans de chacun, les mystères et les
romances, il y a tout de même une étude assez intelligente des personnages qui est faite. Il n’y a que trois épisodes d’une heure et demie pour que l’histoire pour avoir un début, un milieu et
une fin mais rien ne semble être bâclé. Ce qui au fond fonctionne très bien. J’avais peur quand j’ai vu le premier épisode qu’il n’y ait pas suffisamment de temps à la mini-série pour aller au
bout. Et je me suis bien trompé car il y avait effectivement suffisamment de temps, et même légèrement plus encore.
Cela ne veut pas pour autant dire que Klondike est parfaite. Bien au contraire. Il y a aussi des défauts, notamment dans la narration que j’ai trouvé légèrement ennuyeuse par moment. Mes passages préférés sont ceux de Bill Haskell mais ce n’est pas nouveau, surtout que Richard Madden a tout de suite une sorte d’aura permettant de voir en lui quelqu’un de profondément gentil. Maintenant, la grande question que je me pose c’est ce que Klondike voulait réellement être au départ car je n’ai pas l’impression d’avoir tout saisi finalement au bout de ces trois épisodes. Il y a énormément de bonnes choses mais aussi des mauvaises. Ce qui est terrible c’est de voir à quel point les personnages finissent par devenir intéressants à l’issue du premier épisode. Le second était un peu moins bon et le troisième ce que Klondike a fait de plus efficace en termes de rebondissements. Je ne pense pas qu’il fallait attendre quoi que ce soit de plus.
Note : 5/10. En bref, une mini-série ambitieuse qui n’est pas toujours à la hauteur de ses ambitions mais qui divertira tous les fans de westerns et de ruée vers l’or.