Seulement 51 millions d'iPhone ont été écoulés d'octobre à décembre. C'est mieux que l'an dernier, où 47,8 millions d'exemplaires avaient été vendus. Mais c'est moins bien que les estimations des analystes, qui tablaient sur le chiffre record de 55 millions d'unités.
Pourtant, Apple avait vu les choses en grand, en lançant en septembre deux iPhone en même temps : le 5S, son modèle haut de gamme avec de nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance des empreintes digitales, et le 5C, un modèle moins cher destiné notamment aux marchés émergents.
Apple se refuse à parler d'échec, et préfère mettre en avant les ventes plus élevées que prévues pour le 5S. Mais c'est le modèle 5C qui est désigné par les spécialistes comme le responsable de ces chiffres plutôt moyens. La banque Barclays évoque l'"accueil très faible réservé" au téléphone et le Los Angeles Times (en anglais) rappelle les nombreuses promotions mises en place par les commerçants pour écouler leurs stocks.
La déception autour du produit est telle que certains médias américains comme CNN (en anglais) n'hésitent pas à évoquer un possible "flop". La faute peut-être, selon la chaîne, à un prix d'appel encore trop élevé (609 euros) pour conquérir les marchés à fort potentiel de croissance comme la Chine et l'Inde. Apple ne tient pas là un véritable modèle low-cost.
Et si la tendance à la déception perdurait pour la marque de feu Steve Jobs ? Apple prévoit, pour le trimestre entamé en janvier, un chiffre d'affaires de seulement 42 à 44 milliards de dollars, quand les analystes visaient en moyenne 46. D'où l'importance pour Apple de miser sur de nouvelles catégories de produits pour succéder à l'iPhone : parmi les spéculations, les spécialistes parient sur le lancement prochain d'une montre connectée.