Ces douze derniers mois sont sortis des centaines et des centaines de disques différents, dont on a pris le temps d'écouter qu'une partie. Exercice traditionnel de la fin d'année, voici le classement des 50 albums qui m'ont le plus accompagné tout 2013 (pas des meilleurs donc). Une nouvelle fois résolument pop et laissant sur le bord de la route quelques beaux poids lourds.
Bonne écoute,
KidB
Howlin
Avec sa grâce juvénile, le premier album des Anglais de Jagwar Ma, Howlin, s'inscrit très clairement dans l'héritage du Screamadelica de Primal Scream. Même mélange de rock psyché et de sonorités électronique, même hédonisme ensoleillé. Un vrai album de fête à la bonne humeur contagieuse, que ne dément pas la réputation très flatteuse du groupe sur scène. L'esprit baggy s'est trouvé là un chouette héritier.
17. Julia Holter -
Loud City Song
Son disque précédent, Ekstasis, faisait déjà partie de notre Top 50 l'an passé. Loud City Song confirme donc tout le bien que l'on pensait de la jeune Américaine. En mieux. Langueur, silence, lenteur, murmure… Ses neuf nouveaux morceaux d'une élégance folle ont des atours vaporeux qui nous plongent comme dans un rêve. Entre chanson, pop, jazz vocal… un univers cinématographique aussi riche que surprenant.
18. Disclosure -
Settle
Une petite bombe parfaitement taillée pour le dancefloor. Le premier album du duo anglais Disclosure est une vraie démonstration de force à la fois par son efficacité en tout point remarquable et la diversité des pistes vocales empruntées pour nous emmener danser sur des beats pour le coup aussi répétitifs qu'impeccables. Jessie Ware, London Grammar, AlunaGeorge… La jeune génération fait des étincelles. Preuve supplémentaire que ces gens-là ont du talent et du goût.
19. Jon Hopkins -
Immunity
Angleterre toujours, avec le quatrième album de John Hopkins. Comparée à la musique de Disclosure, l'électronique du Londonien s'adresse davantage aux cerveaux qu'aux pieds. Pour mieux les vriller à coups de distorsions, de boucles sombres et sensuelles et de changements de rythmes diaboliques sur de longues plages atteignant jusqu'à près de douze minutes. Une maîtrise impressionnante de tous les contrastes.
20. Savages -
Silence Yourself
Si Savages nous invite au silence, il ne faudra pas compter sur nous pour leur rendre la pareille. Ce premier album rêche nous ramène aux plus belles heures d'un post-punk à l'esthétique soignée. Soit un bloc de noirceur tout en tension et en agressivité extériorisée qui ne dédaignerait pas les mélodies, porté par le chant strident de la Française Camille Berthomier (rebaptisée Jehnny Beth). Un poison violent.