Un film de Tsui Hark (2010 - Chine) avec Andy Lau, Carina Lau, Li Bingbing, Tony Leung Ka Fai
Trop kitsch.
L'histoire : Chine VIIe siècle. L'ambitieuse Wu Zetian, veuve de l'empereur de Chine, qu'elle avait assisté dans tous ses rôles, gouvernant quasiment à sa place, et mère du prince héritier a décidé de se faire nommer définitivement impératrice, provoquant troubles et mécontentements. Une femme ! Sur le trône ! Le couronnement se prépare mais des morts mystérieuses semblent menacer l'impératrice... Elle fait sortir le juge Ti de prison, enfermé pour insubordination, mais enquêteur extrêmement doué.
Mon avis : Après trois échecs, nous avons décidé hier soir de faire culturel. Arte ! Un film chinois, noté trois étoiles dans le programme télé. En plus, Tsui Hark est un réalisateur célèbre, prolifique, je me suis dit que c'était bien d'explorer son cinéma que je ne connaissais pas du tout. Film de sabre, qu'ils disaient ; je m'attendais à une sorte de Tigre et dragon, Hero ou Le secret des poignards volants, trois films vus avant la naissance de ce blog, donc non commentés ici, mais qui m'avaient enchantée. Et puis il y avait du joli monde au casting, avec Andy Lau et Tony Leung Ka Fai...
Dès les premières scènes, j'ai eu un doute. Je ne sais pas quel budget avait Tsui Hark, mais c'est clair que ça ne fait pas riche. Décors limite carton-pâte, lumière pas terrible, couleurs criardes genre restaurant chinois suivies de scènes ternes aux tons fades, costumes de bric et de broc, pas toujours très soignés, et surtout une mise en scène paresseuse, malgré les combats, et une histoire indigeste, parfois brouillonne, sans émotion. Quant aux effets spéciaux... ouh la la, carrément kitsch ! J'avais l'impression d'être dans un jeu vidéo pour ados... Quelques jolies images poétiques, mais bien trop peu. On a tenu le coup une heure quand même.
En fait, c'est par curiosité, de ma part, que j'ai tenté de m'intéresser, car j'ai lu beaucoup de livres sur l'impératrice Wu Zetian, une personnalité fascinante et controversée, et c'est le seul élément qui me retenait. Mais en fait, on n'apprend rien.
Sachez que le détective Dee a existé lui aussi. Il s'appelait Di Renjie ; on l'appelait plus communément le juge Ti ; il était devenu célèbre pour la finesse de ses déductions et devint ministre de Wu Zetian. Dès le XVIIIe, on a commencé à "utiliser" le personnage dans des romans et aujourd'hui encore il fait l'objet de toute une série de livres. Que je n'ai pas lus, car je n'aime pas les polars ! Ni en bouquins, ni en séries. Et ça m'insupporte : à la télé et au rayon librairie, vous ne trouvez que ça ! Et après on s'étonne qu'on achète chez Amazon... là au moins on trouve ce qu'on veut.
Au ciné, j'aime bien, mais il faut que ça soit sociétal (corruption, politique, finance, drogue) ou serial-killer. J'adore les serial-killers car j'adore le cerveau et la folie.
Bon... tout ça pour dire que j'ai trouvé ce film très nul.
Qu'elle n'est donc pas ma surprise ce matin de constater que les critiques professionnels sont tous très enthousiastes ! Heureusement, côté spectateurs, j'ai trouvé quelques irréductibles comme moi, qui semblent avoir vu la même chose : kitsch et peu passionnante.