Chaque fois que je téléphone a quelqu un au CEA , j’ai droit à sortir mon larmier en écoutant leurs plaintes …. Et de fait, tout comme l’USAEC ( United States Atomic Energy Commission ) qui a du se mettre en rénovation après la 2 ème guerre mondiale en se transformant en NRC par la loi de réorganisation de l'énergie (Energy Reorganization Act) en 1974 , le CEA doit se mettre à subir lui aussi une nouvelle cure de minceur !
Vous vous doutez bien chers lecteurs que ce n’est pas la première fois et pour remettre un peu en mémoire les récessions passées , je rappelle l’abandon de notre filière gaz-graphite , l arrêt de nos essais d’armes « sur le terrain » , l’arrêt de notre surgénération , l’arrêt de notre séparation par diffusion gazeuse etc.
Bien entendu, d’autres études ou développements les ont remplacé et le CEA s’est , par exemple lui aussi coupé bras et jambes avec COGEMA puis AREVA et ANDRA et enfin ASN et IRSN ….. Mais serait –ce suffisant en ces temps de disette budgétaire ???????
Le problème s’est ailleurs furieusement compliqué il y a deux ans avec l’accident de FUKUSHIMA :vous n’ignorez pas que d’une part l’opinion mondiale sur les risques supputés des centrales nucléaires a évolué et que d’autre part la prise en compte d’évènements plus dramatiques ( tremblements de terre , inondations , etc. ) a été rendue nécessaire pour rassurer gouvernements et peuples …… Cette tâche est dévolue à EDF avec la surveillance de ASN et IRSN ( stress tests et aménagements des centrales)
Or il se trouve que l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire fonctionnant sous la tutelle conjointe des ministres chargés de la Défense, de l'Environnement, de l'Industrie, de la Recherche et de la Santé , il faut le payer ! Sa tâche est devenue prioritaire car l’autorité centrale de sureté ASN ne dispose que d’un corps d’inspection et c’est à IRSN qu’ est dévolue l’expertise (les calculs et les manips ) …..
Récemment, certains scientifiques ont appris avec inquiétude la décision du CEA d'arrêter l'essentiel de la recherche de base sur des thématiques liées au nucléaire, ainsi que sur le réacteur de recherche de SACLAY Orphée. Cette décision mettrait selon eux en péril des axes de recherche en physique et en chimie des composés à base d'atomes lourds (uranium et éléments avoisinants), le retraitement des déchets, la radiotoxicologie ainsi que notre compétence nationale en matière d'utilisation de neutrons…… VOUS TROUVEREZ SUR INTERNET à partir de GOOGLE plus de détails avec la référence suivante : « Nouvelle politique scientifique du Commissariat à l'Energie ...www.huffingtonpost.fr/.../recherche-commissariat-a-lenergie-atomique_...16 janv. 2014 - SCIENCES - l’article est signé par Marie-Bernadette Lepetit, Directrice de recherches au CNRS et Pascale Foury-Leylekian, Professeur à l'Université Paris Sud (Orsay). Faites-vous votre propre opinion et adressez-moi vos commentaires
a suivre