Du Lundi 27 Janvier au Dimanche 02 Février, à l’occasion de la Semaine Du Son 2014 et en partenariat avec Phonurgia Nova, Radio Campus Paris met en avant la création sonore. Retrouvez en programmation spéciale, chaque jour à minuit, ainsi que dans la Freshlist, une sélection de pièces ayant concouru aux derniers prix Phonurgia Nova et Pierre Schaeffer.
Les pièces programmées:
LAPIN LAPON, de Marion Valadier et Catherine Robert – Lundi 27 Janvier à minuit.
« Nous avons souhaité réaliser le portrait d’un écrivain qui ne serait pas une biographie conventionnelle mais une exploration, une découverte de son univers. Le ton de notre docufiction s’est voulu frais et amusé pour rendre hommage à l’écrivain à travers son humour (Arto Paasilinna, le lièvre de Vatanen). Nous avons mis en scène les personnes – et les lieux réels en Finlande. Nous leur avons demandé d’inventer, de raconter le passage de Vatanen dans leur ville, leur village. Et systématiquement nous leur avons demandé de nous décrire leur propre idée de la vie que doit mener actuellement Vatanen. »
CERCLE POLAIRE, de Thomas Floquet – Mardi 28 Janvier dans la Freshlist
Il s’agit d’une réflexion sonore sur l’exploration du « pôle nord » et aujourd’hui son exploitation (minière, pétrolière…) ainsi que la place laissée aux autochtones de ces contrées lointaines au sous-sol convoité. – Qu’allons-nous faire des nouvelles étendues de terre que la glace laisse apparaître ? – Qu’est-ce que la vie dans ces zones extrêmes ? – Sommes nous prêts à nous y installer de façon durable pour exploiter les richesses du sous-sol ?
FROTTEMENTS, de Léonore Mercier + BIRDLESS, d’Irvic D’Olivier – Mardi 28 Janvier à minuit
Frottements : Rencontre entre les poésies d’Arthur H et les pièces sonores de Léonore Mercier. Volonté de créer un univers cinématographique autour d’une impression physique intimiste douloureuse et magique. Souvenir d’enfance, d’allergie pénétrante. Les irritations, démangeaisons, le souffle court, le manque d’air… Souffrance d’abord intériorisée puis délire en expansion, visions hallucinatoires mouvantes, sonores, magiques, colorées… Parcours au travers des sensations du corps, de l’irritation à l’émerveillement. Arthur H est co-auteur du texte.
Birdless: « J’entre ici, comme dans une pièce noire, je ne sais rien, et puis je ne vois rien. Moi qui ignore tout, et de surcroît aveugle, je ne reconnais rien ou pas grand chose, j’entrevois par l’oreille, c’est-à-dire que j’entr’entends. Je devine, un peu, mais avec tant de doute que j’hésite à juger. Je n’ose rien nommer, ne résous pas grand chose, tâtonne, et ça tombe bien, car on ne me demande pas mes lumières pour continuer. Les signaux que l’auteur envoie, comme indices de sa présence, font entrer mon écoute dans sa profondeur. Je remarque alors que lorsque je me mets à écouter, j’entends (toujours) autre chose. Et maintenant que j’ai écouté jusqu’au bout, je suis prêt à recommencer. » Etienne Noiseau
ILE GRANDE, de Jean‐Guy Coulange – Mercredi 29 Janvier à minuit
Yvon Rochard, le guide promeneur, nous emmène sur l’Estran de l’Ile Grande, à marée basse et nous fait découvrir les traces des anciennes carrières de granit.
GENESE INTERIEURE, de Cendrine Robelin – Jeudi 30 Janvier dans la Freshlist
Les rubans magnétiques de Cendrine R sont fleuris de particules d’un quotidien diffus, d’un humain à questionner, des bruits de silences et des volutes d’invisibles. On/Off – L’oeil-caméra, l’oeil nu, le micro branché entre nous, entre-vous, elle peint des questions et des réponses à travers des bribes de réel, des fragments. D’ici et de maintenant.
CARACTERES D’ALTITUDE, de Pascal Perrot + DON’T GET ANGRY WITH ME I HAD A CRASH, de Pauline Guiffard – Jeudi 30 Janvier à minuit
Caractères d’Altitude: Ce documentaire sonore est proposé dans la cadre de l’exposition « caractères d’altitude » au Musée Dauphinois de Grenoble. Ce sont principalement les témoignages des alpinistes-aventuriers, alpinistes-écrivains, alpinistes-poètes et photographes qui ont servi de base à la réalisation de ce documentaire. Leurs pratiques et leurs connaissances du territoire, leurs visions et leurs réflexions sur cette nature particulière et son rapport à l’homme ont permis de rendre, dans un espace sonore construit, ce que ce massif inspire de contrastes, de richesses et de rêves - entre réalité et imaginaire.
Don’t get Angry with me, I had a crash: Le projet est de réaliser des pièces sonores à partir de sons sélectionnés dans une base de données collaborative dédiée au son. Ici, un épisode où un mère partage les boîtes vocales mp3 de son fils et de son amie. Ces derniers ont disparu lors d’un accident de la route un an auparavant. Elle crée une forme particulière de mémorial, entre celui du fossé qui marque le lieu des décès, et le cimetière virtuel où les amis du défunt peuvent partager et alimenter leurs souvenirs. Des messages sont laissés après le bip sonore ; ces sons ont été choisis au sein de la même base de données. Ces voix parlent à une bande que l’on écoute et efface, censurées par le bip qui est sans rappel. La cassette du répondeur est le recueil de ces moments enregistrés et de leur écoute.
DE L’AUTRE COTE DE LA GARE, de Sophie Auby – Vendredi 31 Janvier à minuit
Un quartier s’efface doucement. Les nouvelles tours ont pris le dessus sur les oiseaux étranges. Entre murs et vitrines, les nonnes et les prostituées nous parlent d’espaces sensibles et indéfinissables, incontrôlables et pourtant localisables : ces petites rues, à l’arrière de la gare du Nord, qui bordent les rails…
LOIRE, de Sophie Berger – dans Récréation Sonore Dimanche 02 Février, 19h
« Un jour, j’ai su qu’il fallait que je prenne la route. J’avais 26 ans, je n’avais jamais fait cela, et je ne savais pas ce que j’allais trouver. Je savais juste qu’il fallait que je le fasse. Il fallait que je prenne la route. Ce n’était pas raisonné, ce n’était pas raisonnable, mais je n’avais pas le choix. C’était une urgence. Ca hurlait en moi « prends la route avec tes micros ». Je me suis organisée pour avoir du temps, et dès que j’ai pu : je suis partie. C’était encore l’hiver. J’avais choisi la Loire pour fil d’Ariane. La descendre, de la source à l’estuaire, 1000 km à pied, pour rejoindre la ville où je l’avais vue couler étant gamine – Nantes. »