L’écume aux lèvres
Nous brinquebalons
D’informations en pure mensonges
Nous sommes assénés de toute part
Perceptions troubles
Et la vue qui vorace
Avale les sons liés aux images
Sollicitant notre déconfiture
Appelés à réagir
Poussés vers le ravin
Qui signe nos pétitions
Et manifeste à coeur ouvert
Nous exprimer ou clamser
Dans le cri ineffable
D’une douleur à la couleur neutre
Comme réussir à devenir vieux
Parade permanente de revers
Intemporels bien plus que vivants
Au pied du mur maintenant
Reste à choisir soit nous grimpons
Soit nous y mettons le marteau
Le pic à glace et la fin de la grâce
Des heures désormais décomptées
Sur le calendrier eunneuque
De l’unique trame possible
Qui surfera l’eschaton
Malgré les crises et la baston
Armés de la foi en ce moignon
À la place des bras
Dont je me souviens à peine
Et la nature et sa composition
Dans le reflux de poussées assassines
Montrées à la devanture
Des premières pages inhumaines
Comme les trophées d’une guéguerre
Qui restera toujours à faire
Affaire d’état et tas de brindilles
Nos ossements mêlés à la poussière
Feront pour eux un feu de joie
Dont nous avons toujours été la proie.
danleMiel, 27 janvier 2013