Après ce premier emploi qui fut un échec professionnel volontaire dont je me réjouissais, je n'allais pas restée longtemps inactive dans cette ambiance de bistrot que je détestais de plus en plus.
Une proposition de poste de secrétaire fut envisagé toujours par le biais d'un client à mes parents. Une secrétaire partait à la retraite, et moi, la novice à peine sortie de l'adolescence allait la remplacer, changement radical !
Le JOUR J, je me présentais donc dans cette grande compagnie d'assurances qu'était LE LLOYD CONTINENTAL, situé dans la rue Dammartin, la rue où probablement Bernard Arnault, grand patron de nos marques de luxe, habitait à cette époque.
La compagnie d'assurances appartenait aux frères Verspieren, dont les bureaux se situaient à gauche de celui où on me conduisit.
Il y avait quelques employés, et dans le fond un autre petit bureau avec le chef du service auquel je fus présentée puisque j'allais devenir sa collaboratrice, et son accueil allait me mettre à l'aise immédiatement. Voilà qui commençait à devenir intéressant...
Je n'imaginais pas encore qu'il allait non seulement devenir mon voisin de quartier, lorsque nous déménagerions, mais également un confident avec lequel j'allais entretenir une certaine complicité dans la bonne humeur et l’humour.
Mon job n'était pas inintéressant, et cela ne me pesais plus de me rendre au bureau quotidiennement. Il y régnait dans le service une ambiance bon enfant !!!
A cette époque les trente cinq heures hebdomadaires n'existaient pas, et nous travaillions le samedi matin, avec apéritif obligatoire en fin de matinée !!!
Comme je m'occupais des courriers des agents généraux et courtiers de la compagnie d'assurances, je finis par connaitre tous les chiffres des départements français, et comme ont m'avait préalablement attribuée la vieille machine à écrire Underwood de l'ancienne secrétaire, et par la suite la fameuse IBM à boule, j'allais devenir définitivement une virtuose du clavier !!!