Q.I. // Saison 2. 8 épisodes.
BILAN
Depuis le temps que je me dis qu’il faut que je vois la saison 2 de Q.I., je me suis enfin laissé avoir par les charmes de Candice. Cette série est tout de même surprenante et ce
dans le bon sens du terme. En effet, la série parvient à nous délivrer quelque chose d’assez juste et efficace sur la quête de notre héroïne pour des réponses sur elle-même et sur la vie d’une
actrice du X une fois sa carrière plus ou moins terminée. Q.I. va nous plonger dans divers univers en cette seconde saison que j’ai englouti en l’espace de même pas une journée.
Il faut dire que les huit épisodes de vingt minutes s’enchainent sans problème. Mais en plus de ça, Q.I. est une comédie qui vient de là où l’on ne l’attend pas forcément. En
effet, qui aurait pu croire un jour que Orange Cinéma Séries puisse produire des séries et encore plus… des bonnes séries. Ils n’ont pas les moyens de Canal Plus
par exemple. Mais ce n’est pas un problème car malgré ses moyens plus qu’honorables la série s’en sort royalement bien. Elle mixe très bien la réflexion apposée au personnage de Candice à tout
l’univers sexuel qu’il y a autour.
Surtout que mine de rien, l’histoire de cette saison 2 aurait très bien pu être complètement ratée. La série choisie comme terrain de jeu la religion. En effet, après avoir terminé sa licence de
philosophie, Candice aimerait bien découvrir plus de choses sur elle-même. Elle n’a pas réussi à trouver des réponses dans la philosophie alors elle pense que la religion peut l’aider à les
trouver. C’est là qu’elle fait la rencontre de Soeur Soizic, qui va lui conseiller l’abstinence sexuelle afin d’atteindre une certaine extase mystique. Tout cela est assez ampoulé mais finalement
j’ai trouvé ça assez efficace en son genre. Je dois avouer que Alysson Paradis sait s’y prendre quand il s’agit de jouer la femme qui aimerait bien savoir ce qui se cache
derrière la religion qui puisse lui donner des réponses. Rapidement elle va se rendre compte qu’elle a des apparitions, une femme qui n’est pas elle et qui pourrait être sa soeur. La série
s’emporte alors dans divers délires qu’elle seule semble comprendre alors que ce n’est pas du tout le cas. J’ai trouvé la fluidité de la saison assez intéressante.
La série va également amener Candice voir une psychologue. Cette partie de la saison est à mon sens la plus bâclée. Je suis certain que l’aspect psychologique de cette thérapie aurait pu être
réellement intéressant à traiter. Mais bon, Q.I. a aussi beaucoup de choses à raconter et peu de temps pour le faire. Il y avait certaines scènes assez cocasses encore une fois,
comme les visions de son ex petit ami Franck Maccione. Ce dernier a repris le chemin des plateaux de tournage mais malgré lui va tomber dans le porno gay. Du coup, il va commencer à douter de
lui-même et à force de voir des hommes coucher ensemble toute la sainte journée, il va commencer à faire des rêves étranges et à tout simplement bander. Mon rêve préféré est certainement le clin
d’oeil fait à Ghost avec un moine. C’était tellement drôle. Surtout que l’on a du mal à imaginer Franck coucher avec un homme. C’est un macho, il ne veut pas de ça. Mais pourtant, il va bien
falloir. Ses discussions avec le professeur Cohen apportent elles aussi pas mal de bonnes choses.
Il ne va pas en falloir beaucoup pour qu’ils commencent à coucher tous les deux ensemble mais cela ne va pas aussi bien fonctionné pour les deux que l’on ne pourrait le croire. D’un côté Aurélien
est frustré de voir que Candice simule et de l’autre elle ne trouve pas de réponses satisfaisantes à ses questions. Comme quoi. Mais Q.I. délivre ici une saison 2 délicieuse,
douce amère comme la première. Il n’y a pas de recherche de violence ou même de nudité gratuite. Le film respecte tous les personnages et ne dépeint pas l’univers du porno comme peut le faire une
Xanadu ou encore une Hard (bien que cette dernière soit excellente en son genre).
Note : 7/10. En bref, une seconde saison réussie.